Quand faut il envisager une évolution de carrière?
"Il n'y a pas de durée prédéfinie. Mais dès que l'on a la sensation de maîtriser son premier poste et de ne plus rien apprendre, il faut alors penser à évoluer", estime Victor Gervasoni. Cela varie en fonction des missions réalisées, la taille de l'entreprise ou le type d'emploi occupé. Ainsi, il faudra sans doute au moins deux ans à un jeune diplômé qui a intégré un département de Revenue Management dans une grande chaîne hôtelière pour capitaliser son expérience. En revanche, s'il a commencé par un service de réception dans un petit établissement, il devra assez rapidement chercher à se rapprocher de son objectif et postuler pour un poste de commercial.
Que faire après une première expérience décalée par rapport à son projet ?
Si le premier poste ne correspond pas exactement à vos attentes ou semble éloigné du projet professionnel, rien n'est perdu, loin s'en faut. "Beaucoup d'étudiants qui visent des fonctions de manager ont le sentiment de se 'dégrader' en acceptant un poste opérationnel et en démarrant en bas de l'échelle. C'est une erreur. En effet, avoir été en contact direct avec la clientèle et les équipes représente une valeur ajoutée, très appréciée des entreprises et des recruteurs", assure encore Victor Gervasoni. Dans l'hôtellerie, tous les métiers peuvent jouer ce rôle de parcours initiatique. Cette expérience donnera au candidat de bons arguments pour décrocher un deuxième poste tourné davantage vers le management ou les fonctions de back-office. Si un jeune a commencé dans une petite structure alors qu'il vise une carrière dans une grande chaîne, il faut se méfier. En effet, même si aucune règle n'est inscrite dans le marbre, les recruteurs reconnaissent qu'il est plus difficile de trouver un poste à responsabilités dans des groupes si l'on a passé une bonne partie de sa carrière dans de petits établissements indépendants.
Faut il envisager une expérience à l'international ?
"Dans nos secteurs, il est très important d'acquérir une compétence multiculturelle", insiste Victor Gervasoni. On trouve souvent de beaux postes et de bons salaires à l'international. Plus simple à envisager quand on a entre 20 et 25 ans, une expérience à l'étranger booste une carrière et se 'vend' très bien auprès des recruteurs. Si l'opportunité ne s'est pas encore présentée, c'est le moment d'y penser sérieusement.
Publié par Valérie Meursault