La terrasse de 60 places du Spicy Coffee affiche complet à l'heure du déjeuner, sur la place piétonne du nouvel hôtel de ville de Montpellier (34). Sa cuisine fraîche et de saison (trois plats à l'ardoise et des pâtisseries gourmandes) est renouvelée chaque jour. Le tarif unique est basé sur le ticket-restaurant moyen du quartier : formule à emporter à 7 €, plat à 10 €, plat et café gourmand à 14 €. L'accueil, sous le signe de la bonne humeur, accroche la clientèle de ce nouveau quartier.
Nicolas Cherbonnel, entrepreneur de 31 ans, a conçu son Spicy Coffee comme un concept. Formé en management, avec un master 2 de l'IAE de Montpellier, il est aussi rôdé à la restauration, sur le terrain, dans les établissements de son père. À 25 ans, il reprend un restaurant italien au bord de la faillite, sur le port de Marseillan, le développe jusqu'à 430 000 € de chiffre d'affaires, avec neuf personnes l'été.
Le bon coin et le bon concept
En cherchant un restaurant à Montpellier, il déniche une affaire fermée depuis mars 2013, sur la place du nouvel hôtel de ville. Il mène une enquête de terrain, interroge les employés de la mairie, des entreprises et commerces voisins, conclut qu'il manque une offre couplant qualité et variété. Il négocie pour ne reprendre que le droit au bail et recrute sa chef. Louise Amosse, 26 ans, pâtissière et cuisinière, formée dans des grandes maisons, se régale de pouvoir chaque jour, inventer sa cuisine du marché. Nicolas Cherbonnel a choisi d'ouvrir sur les créneaux des bureaux, du lundi au vendredi, de 8 à 18 heures. Son équipe compte cinq personnes.
Publié par Anne Sophie Thérond