Deux sujets ont retenu l'attention des professionnels réunis lors de l'assemblée générale de l'Umih 15, fin mars au Rouget : l'accessibilité et les agences de réservations en ligne. Thierry Perbet, président du syndicat cantalien, avait invité Valérie Fillon, responsable de l'unité accessibilité à la direction départementale des territoires du Cantal, pour faire le point. "N'écoutez pas toutes les bêtises qui se racontent sur l'accessibilité. Il n'y a pas de report de la loi", mais une adaptation du calendrier. "Vous devez être en conformité sur le plan administratif, c'est-à-dire avoir déposé votre dossier avant le 31 décembre prochain." Les professionnels doivent respecter un agenda pour se mettre en conformité dans un délai de trois ans.
De plus, comme l'ont rappelé des intervenants, il n'y a pas que le handicap moteur qui doit être pris en compte, mais aussi la cécité, la surdité et le handicap mental. De fait, ce sont les mises aux normes pour la circulation des fauteuils roulants qui engendrent le plus d'investissements.
"Le risque, c'est de voir des associations vous attaquer en justice. Et elles le feront", a prévenu Laurent Duc, président de l'Umih Hôtellerie. "Il y a des dérogations financières, a-t-il ajouté, pour ne pas mettre en danger une entreprise. Mais elle ne sont pas automatiques." Et Thierry Perbet de souligner : "Nous avons des services qui nous aident pour tout ce qui est administratif, à la CCI par exemple. Je regrette que les professionnels ne les utilisent pas plus souvent."
Contourner les agences en ligne
L'autre gros sujet abordé lors de la réunion concerne les agences de réservation en ligne (OTA). Laurent Duc : "Les commissions sont justifiées pour un prospect. Mais si un client revient en passant par une OTA, c'est une catastrophe. Nous devons offrir de meilleures conditions à nos clients en direct, leurs réserver les meilleures chambres, etc. ; travailler notre e-réputation, répondre aux remarques des clients, former notre personnel dans ce sens. Et faire de la réservation en ligne à partir de son propre site. Soyons vigilants, les restaurants seront la prochaine cible des OTA."
Enfin, le fait maison et l'obligation d'indiquer les allergènes sur les cartes ont également été évoqués. "Nous verrons ces questions à l'automne. À chaque jour suffit sa peine", a déclaré Thierry Perbet.
Publié par Pierre BOYER