Avec ses 400 jeunes sous statut scolaire ou en centre de formation, le lycée catholique Fontiville situé à Veigné (37) - qui vient d'adopter le nom de Saint-Gilles pour renforcer son identité confessionnelle - s'est forgé une réputation dans les métiers de l'hôtellerie-restauration. "Nous offrons une filière relativement complète mais nous cherchons avant tout à offrir un service personnalisé à nos jeunes", explique Didier Koenig, directeur depuis deux ans. L'établissement, qui propose notamment deux BTS sous statut scolaire et en alternance, a été confronté aux difficultés de jeunes issus de bacs pro.
"Il y a un vrai problème, insiste Jean-Louis Guibourt, chef de travaux et enseignant. Il y a quelques années, les bacheliers pouvaient s'intégrer dans un BTS. Avec la réforme du bac pro en trois ans et la séparation entre cuisine et salle, les lycéens ne peuvent pas suivre en BTS." Fontiville a ainsi expérimenté l'an passé une classe tremplin pour permettre, grâce à des cours de rattrapage, de continuer leurs études en BTS. Après l'essai de l'an passé, cette classe sera véritablement institutionnalisée à la rentrée.
"Mission de service public"
À la rentrée, cette classe sera ouverte à une dizaine de jeunes qui seront stagiaires de la formation professionnelle, avec 440 heures de cours répartis sur 22 semaines. Les jeunes suivront ces cours à raison de trois jours par semaine (du mardi au vendredi), leur dégageant ainsi le week-end pour qu'ils puissent travailler. La classe propose notamment des enseignements en français, gestion, hébergement, langues étrangères et méthodologie, matières qu'ils n'ont pas ou peu suivies en bac pro.
À l'issue de la formation, un stage de dix semaines à l'étranger sera obligatoire pour renforcer la maîtrise d'au moins une langue étrangère. Les jeunes pourront ensuite intégrer un BTS hôtellerie-restauration à Fontiville ou ailleurs. L'établissement a ainsi l'occasion de remplir une "mission de service public" pour permettre à des jeunes de poursuivre leur cursus et ne pas être bridés dans leurs ambitions.
Publié par Jean-Jacques TALPIN