Masterchef 2015 : 3 questions à Gilles Goujon

A la tête de L'Auberge du Vieux Puits depuis plus de vingt ans, Gilles Goujon a connu une ascension digne des plus grands. Sa ténacité et sa rigueur lui ont permis d'entrer dans le cercle très fermé des chefs trois étoiles. Dans MasterChef, il sera un juré exigeant dans un souci d'apprentissage.

Publié le 17 juin 2015 à 16:30
Pensiez-vous cuisiner à la télévision un jour ?
 Il y a vingt ans, pas du tout ! Mais depuis quelques années, j'y pensais. Un temps d'adaptation est nécessaire les premiers jours de tournage, mais on oublie vite les caméras ! Avec les autres chefs, nous avons eu la chance d'être guidés par des personnes à l'écoute, notamment Sandrine Quétier. Elle nous a beaucoup aidés, n'hésitant pas à nous remettre sur les rails s'il le fallait. C'est une grande professionnelle. L'exercice MasterChef reste différent de mon métier au quotidien. Je dois maintenir les trois étoiles de mon restaurant et motiver quarante-sept personnes pour tirer le meilleur d'elles-mêmes. Le tout, deux fois par jour. 

Quel a été votre rôle sur le tournage ? 
J'ai essayé de me positionner en technicien, afin d'apporter un plus aux candidats. Avec les membres du jury, nous étions dans l'empathie et la gentillesse. D'autres fois, nous n'avons pas hésité à en secouer certains. Cela dépendait des jours et des capacités des candidats. Dans une compétition, il ne faut jamais rien lâcher ! Ceux qui auront été les plus persévérants et les plus à l'écoute progresseront le mieux. Les amateurs comme les professionnels connaissent des baisses de motivation et doivent se remobiliser pour repartir et donner le meilleur d'eux-mêmes. 

Quels souvenirs gardez-vous de l'émission ? 
J'ai vécu une superbe expérience humaine pendant sept semaines. Je le referais sans hésiter ! Nous avons sympathisé entre membres de la production, de l'équipe technique et les jurés. Les tournages à l'étranger nous ont permis de nous rapprocher des candidats. Cuisiner à l'extérieur est plus compliqué car les participants ne disposaient pas des conditions professionnelles et devaient faire avec les moyens du bord. C'était très formateur ! J'ai adoré Lisbonne par exemple, il y avait une belle symbiose entre tous. MasterChef a offert de faire de belles rencontres comme celles avec Yves-Marie Le Bourdonnec, Patrick Roger ou encore la famille Marcon. Des moments rares avec d'autres grands chefs ainsi qu'une grande photographe culinaire, Mathilde de l'Ecotais.


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