Asset light sans franchise
Le développement projeté devrait se faire en asset light, limité aux contrats de management ou de location. "Dans notre stratégie, assure le dirigeant, nous ne faisons pas de franchise et nous avons décidé de conserver dans le réseau 25 % de nos hôtels en filiale. Nous estimons qu'avec cette proportion nous pouvons montrer l'exemple à nos partenaires et impulser les innovations qui s'imposent. À Paris, comme nous sommes déjà propriétaires de cinq hôtels sur six, nous nous développerons en asset light. J'ai trop souvent constaté de grandes disparités dans les portefeuilles d'hôtels en franchise. Je préfère miser sur la qualité que sur la quantité et pouvoir offrir les mêmes services et le même confort dans tous mes hôtels."
Alors que les enseignes urbaines du groupe font l'actualité, Melia Hotels International intensifie son développement sur les resorts, un type d'hôtellerie qui a fait la réputation du groupe majorquin. "Dès la création du groupe, il y a soixante ans, nous nous sommes intéressés aux resorts, en ouvrant notre premier hôtel à Bali. Notre portefeuille est constitué à 60 % d'hôtels resorts et 40 % d'hôtels urbains." La plupart de ces établissements sont situés dans les Caraïbes françaises, au Cambodge, au Laos ou aux Philippines. Enfin, sur le continent américain, où le groupe possède déjà des hôtels resorts à Miami et à Orlando, le groupe développe des projets à New York, Chicago, Los Angeles et San Francisco.
Pour assurer son développement et séduire les investisseurs, Melia met en avant son service de distribution, Melia.com. "Notre service de distribution nous permet d'avoir une excellent autonomie vis-à-vis des OTA et d'avoir un bon taux de ventes directes", souligne Gabriel Escarrer. Actuellement, 42 % des réservations seraient assurées par ce service.
Publié par Catherine AVIGNON