Michelin 2017 : Sur un air hellène

Paris (75) À la tête du Restaurant du Palais Royal, dans les jardins du même nom, Philip Chronopoulos compose une cuisine précise aux accents du Péloponnèse.

Publié le 21 mars 2017 à 12:00

"Vous avez une forte personnalité, et on aime ça au Michelin", a lancé Michael Ellis au chef Philip Chronopoulos, lors d'un repas au Restaurant du Palais Royal (Paris, Ier) début décembre. Depuis, cet ancien lieutenant de Joël Robuchon - il a été chef exécutif de l'Atelier Étoile - à qui le groupe Evok a confié les clés en juin 2015 de son premier établissement, attendait le verdict. Qui n'est arrivé que le jour de la conférence de presse : "On a oublié de me prévenir ! Michael Ellis m'a appelé au tout dernier moment, alors que les nouveaux étoilés étaient déjà en train d'enfiler leur veste pour la conférence de presse, maintenant ils vont se souvenir de moi !", raconte Philip Chronopoulos, qui a quitté sa Grèce natale à 18 ans pour suivre les cours de l'école Paul Bocuse à Lyon.

Cette étoile est arrivée selon lui au bon moment : "Cela fait dix-huit mois que le restaurant est ouvert. On me disait que je l'aurais la première année, je me disais que c'était trop tôt. C'est mieux qu'elle soit arrivée que maintenant. Nous avions besoin de temps et nous avons le niveau aujourd'hui. Nous allons continuer dans cette voie, et pourquoi pas aller chercher une deuxième étoile, mais je n'ai pas envie que cela devienne une obsession. Ce qui est important est de me faire plaisir et de m'exprimer."
 

"J'aime quand on ne voit pas le travail"

Ses origines nourrissent aussi sa cuisine, qui fait la part belle à l'acidité et au piment. "Mais je n'ai pas envie que cela se voit trop, déjà mon nom est très grec", explique celui qui n'a pas envie d'être catalogué comme "le Grec de service". "J'aime quand on ne voit pas le travail", poursuit-il. Sans prétention, Philip Chronopoulos n'hésite pas à aller chercher l'inspiration ailleurs, dans la lecture ou la photo par exemple pour composer des assiettes colorées et esthétiques. "Ce n'est pas évident de s'exprimer, de trouver son style, sans que cela ressemble à la cuisine de ses mentors", admet-il. À en croire le guide rouge qui loue ses plats "d'une vivifiante maturité", le chef semble avoir réussi.


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Publié par Julie GERBET



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