Michelin 2017 : Sushi B, spectacle vivant

Paris (75) Le maître sushi de ce restaurant de poche fait vivre aux clients une véritable expérience visuelle et gustative.

Publié le 06 avril 2017 à 11:09
Sushi B est une enseigne du groupe japonais Three Bond Wine & Dine, déjà présente à Milan, Tokyo et Villars-sur-Ollon en Suisse, mais sous des formes plus décontractées ou métissées. Sushi B Paris est la première adresse à être auréolée d'une étoile Michelin. Ce qui fait la fierté du groupe, mais aussi de l'équipe constituée du maître sushi Masayoshi Hanada et du chef Isao Horai en cuisine, et de Sanae Sayama et Rosalie Uhlen en salle. Les quatre employés travaillaient déjà à Paris quand ils ont été recrutés pour l'ouverture. Il a fallu neuf mois de travaux pour créer le décor de pierres avec ses jeux d'ombre, pouvant accueillir huit couverts (un service au déjeuner et deux au dîner, à 19 heures et à 21 heures). Les clients commencent le repas tous en même temps et assistent aux gestes du maître sushi qui les réalise devant eux. "C'est une véritable expérience qu'ils vivent", explique la sommelière saké Rosalie Uhlen, qui de son côté s'attache à mettre en avant le saké. "Il reste méconnu en France, les clients découvrent qu'il se déguste comme un vin".

 

"C'est comme si le chef discutait avec les poissons"

Les menus (de 58 à 160 €) déclinent amuse-bouches, entrées, plats, sushis et dessert. Parmi eux, il y a le menu terre végétarien (à réserver 48 heures à l'avance) qui s'explique par la maîtrise de la cuisine traditionnelle de temple (et donc végétarienne) du chef Isao Horai. Ce sont surtout les poissons de Bretagne qui ont la faveur de Masayoshi Hanada. Pour ceux qui arrivent vivants, le maître sushi utilise la méthode ikejime, et il arrive qu'il procède à un travail de maturation allant jusqu'à deux semaines. "C'est comme s'il discutait avec les poissons. Il les regarde et vérifie leur texture tous les jours", s'amuse Sanae Sayama, vêtue d'un élégant kimono. Si elle peut aujourd'hui effectuer le service en kimono, c'est une maîtrise qui demande beaucoup d'expérience, selon elle. Avec l'annonce de l'étoile, l'équipe estime que rien n'a changé, si ce n'est que le téléphone sonne beaucoup. Pour Rosalie Uhlen, les chefs ont travaillé toute l'année dans l'optique de l'obtenir. Le succès est d'ailleurs arrivé assez vite après l'ouverture. Et en un an d'activité, la moitié de la clientèle est déjà constituée d'habitués.

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Publié par Caroline MIGNOT



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