Aux côtés des 6 lauréats, 70 adresses au total (institutions intemporelles y côtoient QG de copains, bouchons de caractère, zincs modernes, bistrots gastros... ) ont été retenues dans le Petit Pudlo des Bistrots. Un nouveau format et un petit guide pratique 100% bistrot, offert à tous, et disponible en ligne dès le 9 mai sur gillespudlowski.com. Ce petit guide sera distribué, dans la limite des stocks disponibles, à partir du samedi 14 mai, lors d’un repas dans les 70 bistrots.
Les 6 Lauréats de l’édition 2022
Bistrot de l’année : Jérôme Dumant & Frédéric Prud’homme, Le Paris Seize, 18 rue des Belles Feuilles 75016 Paris
Outre une partition frappée du sceau de l’évidence classique et sûre, orchestrée avec brio par le jeune Kennie Bonaventure, Gilles Pudlowski salue ici une véritable volonté de retour au bistrot. Collectionneurs de lieux de caractère, les frères Dumant tenaient depuis belle lurette cette table années 50 jouant la trattoria populaire. Jugeant qu’il y avait trop de confrères italiens dans la capitale, ils ont changé leur fusil d’épaule et replacé cette belle adresse vintage sur la voie du bistrot et de l’excellence de la cuisine parisienne. Au service, officie le bonhomme Frédéric Prud’homme, présent depuis un quart de siècle, veillant sur les lieux avec civilité. Le cadre, comme toujours chez les Dumant, joue l’auberge d’autrefois, avec banquettes de moleskine, plafond stylisé, boiseries patinées, toiles sportives Art déco et carte rédigée à l’ancienne.
Jeune Talent de l’année : Marie-Victorine Manoa, Aux Lyonnais, 32 rue Saint-Marc 75002 Paris
Trente ans à peine. Marie-Victorine Manoa est la fille du « Viking » de la rue Mercière à Lyon. Formée à l’institut Paul Bocuse et chez papa Jean-Louis, au très traditionnel Mercière, elle a voyagé chez les grands « tendance » de l’heure (Noma à Copenhague, São Paulo, New York) avant de revenir à ses sources lyonnaises. Avec la complicité de Gabrielle Aguilo, basque dynamique qui anime la belle salle avec coeur, elle a pris les rênes des Lyonnais d’Alain Ducasse, instillant son style, réhabilitant le mâchon le week-end et proposant les lyonnaiseries de toujours revues à l’aune de la légèreté.
Jeune Bistrotier de l’année : Vincent Pétron, Lorette, 9 rue Saint-Lazare 75009 Paris
C’était Lorette et les Garçons. C’est devenu Lorette. Vincent Pétron, est désormais seul maître à bord de ce lieu qu’il anime avec chaleur. Son bistrot relax de la Nouvelle Athènes, avec ses mosaïques au sol, ses banquettes, ses tables bien nappées, ses miroirs, ses plats de toujours, ses prix sages, son ambiance joyeuse fait plaisir à voir. Seulement 28 ans au compteur mais déjà un aubergiste pur sang qui a tout pigé, au centre de son quartier et ayant fait de la convivialité et de la bonne humeur sa marque de fabrique.
Cheffe de l’année : Kelly Jolivet, Benoit, 20 rue Saint Martin 75004 Paris
Dans ce « vieux » bistrot, le seul étoilé de la capitale, officie une toute jeune fille : Kelly Jolivet, savoyarde de 29 ans qui a fait toute sa fraîche carrière au sein du groupe Ducasse. Elle se fond à merveille dans l’univers de ce glorieux bistrot, perpétuant avec finesse et savoir-faire les classiques maison et revisitant la tradition avec goût et passion. Sa palette de hors-d’oeuvre livre un bel exemple de son talent : langue Lucullus, pâté en croûte de volaille, ballottine de canard, sans oublier le sublime cassoulet et les fins desserts de la demeure.
Art de Vivre & Tradition : Christophe Hantz, Le Vaudésir, 41 rue Dareau 75014 Paris
Christophe Hantz, qui fut juriste dans une autre vie, a bourlingué en Afrique avant de découvrir sa vocation d’aubergiste et de fervent défenseur d’une certaine vision du bistrot. La recette du succès ? Outre les prix angéliques et cette atmosphère singulière, une cuisine savoureuse et familiale, faite maison. Qu’il se nomme gigot d’agneau, jarret de boeuf, blanquette de veau, l’incontournable plat du jour est proposé à 8,50 €.
Trophée de la Transmission : Gilles & Marius Bénard, Le Beaucé, 43 rue Richer 75009 Paris
Dans la famille Bénard, on demande le fils. Et c’est bien Marius, fils de Gilles Bénard, qu’on connut jadis chez Quedubon, près des
Buttes-Chaumont, et chez Ramulaud, à deux pas de la place de la Nation, qui officie dans ce Beaucé de belle venue. Le père Gilles lui a légué le goût des produits de qualité, la passion de la cuisine de tradition, des beaux flacons et de l’art de recevoir. S’ajoute chez Marius, que se destinait un temps à devenir boucher, un réel talent de cuisinier. Formé jadis au Repaire de Cartouche avec Rodolphe Paquin, ce fils d’aubergiste grande gueule démontre son savoir-faire dans ce bistrot
charmeur avec son mur de pierres apparentes et son ardoise géante.