Nathalie Dupuy : "Un hôtel, c'est une maison de famille"

Lyon (69) Comme son mari Jean-Philippe, elle est hôtelière. S'il n'a jamais quitté les grands groupes au sein desquels ils ont débuté leur carrière, elle privilégie désormais les petites structures où elle se sent bien.

Publié le 28 décembre 2012 à 10:11

Chaque matin elle n'a que quelques centaines de mètres à parcourir pour faire le tour du propriétaire. Place Bellecour et rue Victor Hugo, au coeur de la presqu'île lyonnaise, Nathalie Dupuy possède avec son mari trois petits hôtels. Et le couple vient d'investir avec un associé dans un Logis de France à proximité de la gare de Perrache. Posséder ses hôtels, elle y pensait depuis longtemps. Pratiquement depuis ses débuts professionnels, en 1993, à 23 ans. Cette année là, Nathalie Dupuy, fraîchement nantie d'un BTS après deux années passées à l'institut Vatel de Lyon, pousse la porte de l'hôtel Carlton, établissement du centre de Lyon (69). Elle y passera treize années. À ce moment là, elle concrétise son rêve. En fait cette Ardéchoise native d'Annonay a toujours voulu faire carrière dans l'hôtellerie. Sans revendiquer le moindre antécédent familial mais parce qu'elle voulait "être dans le luxe, découvrir les palaces".

Le goût du travail

La voilà donc dans cet hôtel de 83 chambres dirigé par Chantal Noguère sa 'mère spirituelle' (sic) auprès de qui elle découvre toutes les facettes du métier : le sens de l'accueil, le goût du travail bien fait, les procédures telles que ce 'yield management' dont elle s'est fait une spécialité adaptant les tarifs à la saison, au moment, à l'occupation… Elle brûle les étapes. Réceptionniste lorsqu'elle est embauchée, la voilà deux ans plus tard première de réception. "En fait, j'ai trouvé ce que je cherchais. Pour faire ce métier il faut avoir le goût du travail et ne pas hésiter à s'investir dans ses missions. Je pense que c'est une vocation", dit-elle. Changement de vie pourtant le 13 janvier 2001. Elle rencontre Jean-Philippe qui, comme elle, travaille au sein du groupe Accor et exerce ses talents au Royal.

Dès lors, le couple échafaude des projets. "Après treize années au sein d'un groupe, j'avais envie de voir autre chose, de diversifier mon activité. En fait, je rêvais d'avoir mon propre hôtel", confesse-t-elle. Une opportunité survient quatre ans plus tard. À côté du Royal où travaille son mari, l'hôtel Bayard est à vendre. C'est un petit établissement d'une vingtaine de chambres situées à l'entresol. Elle est séduite et débute dans son nouveau domaine le 11 avril 2005. "À partir de ce moment là, j'ai fait fructifier mon expérience. Je me suis entourée car je sais que c'est aussi important que de déléguer. Et j'ai développé ma vision des choses : un hôtel c'est une maison de famille." Quelques mois après le Bayard, le couple acquiert Le Dauphin, 13 chambres en entresol puis, deux ans plus tard, l'Alexandra, 34 chambres.

Une certaine sensibilité

Nathalie gère l'ensemble avec, autour d'elle, quelques collaboratrices fidèles. Car si elle sait pouvoir compter sur Pierre Bleuzet (Carlton) ou Filip Sasca (Dauphin), les autres responsables d'hôtel sont des femmes : Lucile Serpol (Bayard), Stéphanie Paday (Dauphin), Maelys Bouiller et Sophia Babani (Alexandra) ou Marion Besset (Central). "Je me suis entourée de femmes, parce que le métier demande une certaine sensibilité, dit-elle. Notre mission est d'accueillir les clients comme s'ils étaient chez eux. Nous misons sur des établissements cosy, avec toutes les chambres décorées de manière différente pour que le lieu soit moins impersonnel qu'un établissement de chaîne", complète Stéphanie. "Beaucoup de choses se jouent dès l'accueil. En semaine, nous avons une clientèle d'affaires, des clients seuls qui sont heureux de pouvoir parler, d'être reconnus", insiste Lucile.

"Sans elles je ne serais rien et je ne pourrais pas être gérante de trois établissements", dit simplement Nathalie qui boit les paroles de ses collaboratrices. "Contrairement aux grands groupes, nous avons très peu de turnover. Je mise sur une équipe fidèle en qui j'ai confiance : je laisse beaucoup de responsabilités et il y a une vraie transparence entre nous. Je passe dans les hôtels le matin mais ensuite nous faisons beaucoup de conférences téléphoniques. Dans nos hôtels économiques, on prend la force de ce que l'on a appris dans les groupes." À l'évidence, Nathalie n'a jamais regretté son choix. "J'ai le goût de travailler et mon métier m'apporte un épanouissement total. Je caresse d'autres projets que j'espère voir se concrétiser." Travailler avec son mari par exemple ? "Nous n'avons pas forcément envie de travailler en couple et chacun revendique son indépendance. Lui est plus sur les chiffres et les montages juridiques, moi davantage sur le terrain. On se complète très bien. C'est ce qui fait notre réussite et il est toujours présent quand j'ai besoin de lui", dit-elle enfin.



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