Le paysage hôtelier est très varié, de la Guesthouse au palace - dont le développement répond à une nouvelle clientèle très aisée, chinoise ou russe principalement. La plupart des Européens préféreront les Guesthouses, plus typiques. Malgré l'attractivité du pays, il est compliqué pour un étranger d'y travailler. Les autorités ne donnent pas facilement de permis et la concurrence est rude sur les postes demandant peu d'expertise.
La gastronomie
La gastronomie thaïlandaise est extrêmement diversifiée avec beaucoup de spécialités différentes. Parmi elles, les kaengs (currys thaï) occupent une place importante. Introduits par les marchands indiens au XIIIe siècle puis, officiellement reconnus au XXe siècle par le Roi Rama VI, ils se déclinent en plusieurs sortes : Kaeng Khia Wan (vert), Kaeng Panang (rouge), Kaeng Pa (rouge sans lait de coco) et Kaeng Massaman (marron).
Le Khao Chae, l'un des plats de la cuisine royale thaïlandaise, se compose de plusieurs mets : légumes farcis à la chair de poisson ou au porc, boulette de pâte de crevette, viande de boeuf séchée au sucre de palme et pickles de légumes. Le tout est accompagné d'un riz dans de l'eau froide aromatisée au jasmin. Parfait pour les fortes chaleurs.
Bangkok
Avec l'arrivée du guide Michelin, Bangkok est projetée sur le devant de la scène gastronomique internationale. C'est la seule distinction qu'il manquait à la capitale pour se faire reconnaître. Les grandes gastronomies s'y croisent. D'ailleurs, un restaurant street food y a même obtenu une étoile. La petite échoppe s'appelle Jay Fay, et on y mange de simples et succulentes omelettes au crabe.
Côté vin
La Thaïlande se lance dans la viniculture. Si l'on compte plusieurs vignobles de basse qualité, plutôt orientés vers les touristes ou la production massive, il en existe qui effectuent un réel travail de qualité, avec des raisins 100 % thaïlandais, comme Nikki, du domaine Granmonte. Après une formation en viticulture et oenologie à Adélaïde (Australie), elle reprend les rennes du domaine familial, installé depuis vingt ans dans ce que les Thaïlandais appellent la Toscany Valley. Les touristes seront sûrement agréablement surpris par leur crémant extra-brut 100 % chenin, aux notes d'agrumes et de poire. Nikki insiste sur la difficulté à combattre un climat hostile à la vigne : il faut laisser beaucoup d'espace entre les pieds de vignes et entre les rangées pour faire passer l'air et éviter le développement des champignons, effectuer les vendanges de nuit pour éviter l'oxydation des raisins, et appliquer une surveillance quasi-quotidienne des pieds de vigne. Le domaine, qui vinifie en barriques neuves de chêne français, se permet même d'innover et teste la vinification en Kvevris, pratique ancestrale venant de la Géorgie.
Le vin ne fait pas partie des habitudes de consommation en Thaïlande. Certains professionnels passionnés tentent d'y remédier et ont créé une association de sommellerie thaïlandaise. Quelques bars à vins fleurissent et certains grands palaces étoffent leur carte. Georges Ciret, Wine Director à La Villa Royale à Phuket, affirme que les mentalités commencent à changer, même si "seulement certains jeunes s'y intéressent". Créer une association avec des concours ne suffit pas, selon lui, il faut aussi sensibiliser les jeunes thaïlandais à la culture du vin et les former. Challenge de taille, auquel s'ajoute la barrière de la langue et la diversité des références.
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Publié par COQ O VIN