Attaché au pays manosquin et à la haute Provence, Dominique Bucaille s'est rarement éloigné de ses terres, de l'hostellerie de la Fuste à sa première table à Manosque, avec une parenthèse au Cap d'Antibes puis trois ans à Grambois (Vaucluse), en lisière du Luberon, où il tenait jusqu'à l'hiver dernier l'auberge des Tilleuls, hôtel-restaurant aux cinq chambres. Aujourd'hui, avec son épouse Lydia, il dit avoir trouvé leur "maison de coeur", une bastide du XVIIIe siècle qu'ils viennent d'acheter et de restaurer pour 1 M€.
Esprit de famille
Attaché au terroir, fidèle à ses producteurs, ("Le boucher, M. Tinelli, est mon voisin et les soeurs bénédictines nous fournissent les pigeons"), Dominique Bucaille propose légumes, pommes de terre Monalisa, agneau, gibier et truffe. Il parle de renaissance dans cette maison de charme aux notes contemporaines, avec cheminée d'époque, terrasse aux platanes centenaires, bassin à l'ancienne, jardin des simples (médicinal) et jardin potager. "Je partage les fourneaux avec ma fille Julia, passionnée de simplicité et de beaux produits. À ma cuisine traditionnelle revisitée - cappuccino de Monalisa et truffe d'été, selle d'agneau au sautoir, pigeonneau et légumes mijotés en cocotte… -, elle apporte une note féminine et beaucoup de fraîcheur après son apprentissage chez Jean-Marc Banzo à Aix-en-Provence et ses années à Paris auprès de Christian Constant, Michel Roth et Christian Le Squer à Ledoyen, où elle a terminé chef de partie" ; l'esprit de famille règne au pays de Giono. Père et fille proposent une gastronomie limpide et légère, en deux menus (45 et 75 €), pour 32 couverts et 10 en salon privé.
Publié par Jacques GANTIÉ