Sétois d'origine, né en 1973 et fils de charcutiers, Gilles Blasco, va
commencer par un CAP cuisine au lycée de Saint-Chely d'Apcher, en Lozère. Le
jeune garçon, qui a volontairement choisi cette voie, va poursuivre des études
au plus haut niveau. En production culinaire, bien sûr, mais aussi en se
formant aux branches traiteur et management hôtelier jusqu'en licence. En 1998,
il décide de passer le Capet hôtellerie et tourisme, option techniques de
production pour devenir professeur technique. Un peu plus tard, il passera une
maîtrise de bio technologie et techniques de production culinaire et un Master
en management de la restauration en VAE. La soif d'apprendre et de transmettre
l'a gagné. Mais l'étudiant se rôde aussi au terrain. Il multiplie les stages,
travaille en dehors des cours. Lorsqu'il prépare son concours à Paris pour
devenir enseignant, on le retrouve également auprès de Jean-Pierre Biffi, chez Potel et Chabot, ou de Jean-Pierre Vigato, à l'Apicius. Il fait ses premiers pas en tant
que professeur au lycée des métiers de l'hôtellerie et de la restauration, Jean
Drouant et à Dugny. Si son cursus professionnel se poursuit à
Jean Drouant, d'autres expériences construisent son parcours, comme celle de
chef de cuisine de Maison bourgeoise en saisons. Deux notions s'imposent à lui
désormais : « les apprenants ont
besoin d'écoute et de conseils » et il est impératif aux formateurs et
professionnels « de montrer l'exemple
et passer le témoin avec justesse et humilité ». Dans cet esprit, Gilles Blasco affectionne les
concours. Il participe à certains, en organise d'autres. « En juin 2006, confie-t-il, j'ai réalisé un rêve en devant Compagnon cuisinier du tour de France ».
Se perfectionner, partager, rechercher l'excellence, toujours et encore. En 2013, le chef des
cuisines et des travaux de Jean Drouant s'octroie une période sabbatique à l'extérieur de l'Education Nationale. Il
prend le poste de chef exécutif auprès de la Direction des opérations de
Compass group France. Il assure l'expertise culinaire des grands comptes
(Business et industrie) et dans les salles à manger de la Direction Millessence
en Ile de France. Deux années de break qui lui permettent de « revenir à une image objective et
claire des besoins de la profession et des partenariats indispensables avec
celle-ci pour la réussite des jeunes qui se lancent dans nos métiers ».
L'an dernier, il retrouve ainsi les chemins de l'école Jean Drouant, au titre de Directeur délégué
aux formations technologiques et professionnelles, ses
convictions renforcées : « l'entreprise
et l'école doivent travailler de concert pour favoriser la passerelle entre ces deux univers et aider les jeunes à faire carrière dans ces métiers porteurs et révélateurs de
talent ». Bien vrai.
Publié par Sylvie SOUBES