Les résidents de cette rue du Bouscat, à deux pas du parc bordelais, ont assisté avec curiosité à la renaissance du restaurant du quartier, tenu pendant 45 ans par la même famille avant d’être racheté par Jean-Luc Rocha. Après 14 ans à Cordeillan-Bages (où il a conservé les 2 étoiles Michelin), et quelques années dans les cuisines du Saint-James Club à Paris, le chef, MOF 2007, a sauté le pas et a ouvert, fin mars, son propre restaurant, baptisé Ro’cha. “J’ai eu un coup de cœur pour cette maison de quartier, bien située et avec une histoire. Je voulais la faire revivre. Elle était dans son jus : nous avons réalisé tous les travaux avec mon père, ébéniste, pour la rénover et la décorer en y apportant notre histoire aussi. Les chaises, très confortables, sont dans une teinte orangée que j’adore, les appliques murales sont fabriquées en douelles de tonneaux, et le chêne que nous avons utilisé pour les tables provient de notre terrain familial au Portugal”, énumère-t-il. L’arbre est un symbole important pour Jean-Luc Rocha, qui en a fait le logo de son établissement. La salle lumineuse du rez-de-chaussée abrite 30 couverts. À l’étage, un espace privatisable est agencé en trois salles modulables (12 couverts). La terrasse ombragée offre, elle, une vingtaine de places.
Des plats lisibles et raffinés
Dans les assiettes, le chef propose une cuisine bistronomique de saison. “Nous voulons faire bien, décomplexé, et accessible”, résume-t-il. Il propose à la fois “des plats canailles, comme du pâté en croûte ou un œuf préparé différemment chaque semaine, et d’autres qui me suivent depuis des années”, à l’instar de la souple glacée d’huîtres et pomme de terre, croque tiède aux herbes, ou encore le suprême de pigeonneau au thé Earl Grey, réduction de betterave et asperges du Médoc. Les formules du midi s’affichent à 29 € ou 35 €, et le menu complet du soir à 56 € (75 € en 5 services). La carte des vins, créée par un caviste local, recense des vignobles français et portugais. Jean-Luc Rocha souhaite aussi rendre les vins accessibles (bouteilles à partir de 30€, verres autour de 7€). Avec son responsable de salle, Guillaume Carpel, il prévoit à terme de réaliser des découpes en salle… sur un chariot en bois, unique, conçu pour le restaurant. L’accueil est bon : pour l’instant, 80 % des clients viennent du quartier !
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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau