Quand on pose une question, l'un complète la réponse de l'autre. Très complémentaires, Myriam et Hervé Debeer n'envisagent le travail qu'ensemble dans cette Auberge du Pont de la Zorn, leur totale propriété depuis cette année. Né à Roubaix, Hervé Debeer a rencontré sa future épouse sur les bancs du lycée Dumas de Strasbourg. Après des passages dans les cuisines de Guislaine Arabian et Marc Meneau, il a été commercial pour divers traiteurs à Paris, tandis que sa promise avait intégré le groupe Hyatt. "Je me cherchais un peu, et puis en 1996, nous avons su que cette auberge était à vendre. Le coup de foudre", se souvient-il.
50 couverts en salle comme en terrasse
Les débuts ont été difficiles, confesse le couple, mais rapidement, une clientèle fidèle s'est constituée. Depuis quelques années, l'auberge est fermée le midi. "Nous voulions un peu plus de temps en famille. Cela nous a permis aussi d'affiner la cuisine et le travail de toute l'équipe. La clientèle a d'autant mieux accepté le changement qu'elle a vu la différence". D'ailleurs, suivant l'avis de nombre de professionnels étoilés et habitués de cette adresse située à 15 minutes de la capitale alsacienne, le guide Michelin leur a décerné un Bib Gourmand en 2011.
Avec 50 couverts en salle comme en terrasse, l'été n'est pas un prétexte pour faire du chiffre à tout prix: "Nous ne remplissons jamais les deux en même temps". Le ticket moyen tourne autour de 30 € pour une assiette où le terroir et la fraîcheur dominent : "Nous sommes entourés de producteurs de qualité, autant les faire travailler". Leur très réputée tarte flambée cuite au feu de bois fait partie de la carte permanente assez réduite, qui laisse la part belle aux suggestions hebdomadaires. Hervé Debeer se risque aussi à faire entrer un peu d'exotisme dans sa cuisine: "Cuisiner reste un jeu : mon évolution est ludique, par petites touches".
Publié par Flora-Lyse Mbella