La Fagiht travaille depuis nombreuses années sur les passerelles entre la France et la Suisse en termes de diplôme, de reconnaissance des formations. Comme le rappelait Claude Daumas dès l'ouverture des débats « nous partageons le goût de l'excellence. Nous devons travailler ensemble au développement de celle-ci, sans limite de frontière ».
La présentation du parcours d'un jeune en formation initiale en France par Dominique Duthuel (proviseur de l'Ecole International Savoie Léman à Thonon était suivi de celle proposée en Suisse. Jean-Charles Lathion directeur à la direction générale chargé de la promotion et du développement de la formation professionnelle de l'OFPC (Office pour l'orientation, la formation professionnelle et continue) insistait sur les deux principaux types de diplômes suisses : l'attestation fédérale de formation professionnelle constitue le premier palier (2 ans) et permet d'accéder au certificat fédéral de capacité (CFC) en deux ou trois selon les filières. Ce certificat est délivré par les autorités cantonales. Il offre également la possibilité de débuter une maturité professionnelle, qui est un diplôme de niveau supérieur (comparable à la licence professionnelle en France).
L'entreprise est très impliquée dans la formation suisse. Comme le soulignait Alain Brunier, directeur général de l'école Hôtelière de Genève et président de l'association suisse des Ecoles hôtelières : «Nous formons nos successeurs. Les enseignants sont tous des professionnels qui considèrent les jeunes comme des collègues, et non comme des étudiants ».
Alors que Claude Daumas regrettait qu'en France la profession soit ouverte sans condition de formation particulière, Laurent Terlinchamp (président de la société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève) présentait le certificat de capacité professionnel indispensable pour exploiter un établissement helvétique. Certificat qui ne se résume pas à une simple formalité. En effet, chaque candidat doit suivre 202 heures de formation sur 6 semaines et réussir l'examen final avant de pouvoir ouvrir un établissement.
En conclusion de ces échanges, français et suisses appelaient de leurs voeux la poursuite des travaux engagés sur les procédures d'équivalences des diplômes. « Les diplômes suisses doivent avoir une meilleure prise en compte en France » indiquait Jean-Charles Lathion auquel Claude Daumas assurait la volonté de la Fagiht d'oeuvrer en ce sens.