Il a donc été question de normes, d'accessibilité, de services sanitaires, de contrôles, de nouveautés réglementaires, donnant lieu à des débats animés, au sein d'une profession fortement concernée.
"Nous sommes hyper fliqués, s'est plaint Michel Solignac, comme l'ont révélé les explications. Nos adhérents en ont ras le bol et souhaitent que nos concurrents soient traités de manière identique, mais il paraît que c'est impossible. Cela ajoute à notre colère contre une économie qui fait ce qu'elle veut alors qu'on tombe à bras raccourci sur celle légalement déclarée."
Lucides et combatifs
Les professionnels de la Corrèze font face à ces contraintes, mais attendent prudemment la fin de la période électorale pour savoir, selon le mot de leur président, "à quelle sauce [ils seront] mangés". Ils doivent également s'unir pour être plus forts, et des démarches de recrutement vont être engagées pour conforter des troupes en légère augmentation depuis un an. Avec des moyens limités, ressentant une certaine inquiétude, ils déplorent une politique touristique des pouvoirs publics peu dynamique, et voient dans la qualité de leurs prestations des chances de survie.
"Il y a les Maîtres Restaurateurs qui sont une bonne chose, souligne le responsable syndical, et les autres labels valorisants. Il y a les Toques blanches du Limousin, les étoiles de nos hôtels, mais on sent un manque de promotion. Notre assemblée générale a reçu Thierry Grégoire de l'Umih saisonniers, qui a tiré une analyse lucide de nos métiers et de nos difficultés. Nous sommes pessimistes, réalistes mais combatifs, prêts à relever les défis de demain."
Publié par Jean-Pierre GOURVEST