"La situation est critique et inquiétante." C'est ainsi que Véronique Gaulon, présidente de l'Umih Berry, a résumé son intervention lors de l'assemblée générale à Bourges (Cher) le 20 avril dernier. La présidente, dont le mandat a été renouvelé pour trois ans, ne manque pas d'arguments pour alimenter son courroux. Les liquidations judiciaires dans l'Indre ont triplé depuis 2010, le nombre de nuitées baisse dans ce département (mais pas dans le Cher), le nombre d'apprentis diminue. Véronique Gaulon ne voit de salut que dans "le tourisme, qui peut sauver l'économie du Berry. Mais il faut pour cela une véritable politique d'aide aux acteurs touristiques. On peut représenter l'avenir de nos départements". Elle lance donc un appel aux responsables politiques : "Aidez nous car nous sommes un secteur porteur d'emplois non délocalisables." À la veille des élections régionales, elle tire aussi à boulets rouges sur le conseil régional du Centre pour sa politique de l'apprentissage ou pour la réforme territoriale.
"Vigilance et mobilisation"
Mais la présidente de l'Umih Berry veut aussi aller de l'avant et va ainsi créer une section chambre d'hôte au sein du syndicat régional, afin de "travailler avec celles qui agissent dans la légalité". Président d'Umih Restauration, Hubert Jan n'est pas venu annoncer de bonnes nouvelles. "Il y a des sujets qui fâchent et vont fâcher insiste-t-il comme les smileys pour l'hygiène : on ne se laissera pas faire contre cette réglementation incompréhensible." C'est vrai aussi pour les allergènes dont le décret vient d'être publié : "On revient de loin avec une réglementation moins lourde qu'on le craignait." Hubert Jan appelle aussi à la vigilance contre les "descentes des services des impôts" et les "logiciels permissifs" qui effacent des données de caisse. Face à toutes ces menaces Hubert Jan comme Véronique Gaulon appellent donc "à la vigilance et à la mobilisation".
Publié par Jean-Jacques TALPIN