En 2013, Marc Boissieux, infirmier libéral depuis neuf ans, remportait la finale de l'émission Masterchet, diffusée TF1, destinée aux amateurs. Une victoire qui a changé la vie de ce passionné de cuisine. "J'ai tout de suite vendu mon cabinet, suivi une formation de six mois à l'École Lenôtre, effectué des stages auprès de grands chefs comme Régis Marcon, puis j'ai passé mon CAP cuisine que j'ai obtenu en candidat libre. Je voulais prouver que je pouvais intégrer le milieu professionnel", raconte Marc Boissieux.
Pendant ces deux années, le chef a
également fait beaucoup d'événementiel (démonstrations culinaires dans des
salons et festivals) pour se perfectionner. Avant d'atteindre son but : ouvrir son restaurant à Lyon,
sa ville d'origine. "Je dois beaucoup à Masterchef. Les 100 000 €
de gain m'ont aidé, mais j'ai surtout rencontré des chefs extraordinaires qui m'ont
soutenu, conseillé... Sans compter cette forte médiatisation qui fait que
depuis l'ouverture du restaurant, on ne désemplit pas", se réjouit le
gérant.
Cuisine bistronomique
Dans cette aventure, Marc Boissieux a entraîné sa femme, Béatrice,
qui est en salle. Le couple a fait le choix de s'installer près des Brotteaux,
un quartier où se concentrent les tables étoilées de la ville. "C'est le nouveau
haut lieu de la gastronomie. Il y a un gros potentiel, avec une importante
clientèle d'affaires", assure le chef. Dans ce restaurant de 32 couverts,
il propose une cuisine bistronomique à la fois moderne et créative : Quenelles
de brochet crème coco-citronnelle, Tataki de boeuf à la cervelle de canut,
wasabi et légumes croquants...
En cuisine, le chef est épaulé par son second, Sébastien Gueydan,
diplômé de l'Institut Bocuse. Si la carte est courte pour ne proposer que des
produits frais mais aussi pour limiter les pertes, elle est toutefois
renouvelée plusieurs fois par semaine. Pour 2016, Marc Boissieux fourmille déjà
d'idées comme proposer des dîners à quatre mains avec un grand chef ou
organiser des repas autour de produits d'exception (truffe, boeuf de Kobe...).
Publié par Stéphanie Pioud