Le Premier ministre, Edouard Philippe, est parfaitement conscient que le dossier de la réforme des retraites est très sensible. Il s’est voulu pédagogue dans sa présentation sur les objectifs, la méthode et le calendrier de cette réforme (lire p. 4). Au menu, concertation avec les partenaires sociaux, mais aussi consultation des citoyens, débats, rapports… “On ne réforme pas un système vieux de soixante-dix ans en quelques semaines, surtout lorsque l’on sait combien ce sujet passionne les Français autant qu’il les inquiète”, a précisé Edouard Philippe.
D’autant que le Gouvernement a l’ambition de mener la plus grande réforme des retraites jamais entreprise : création d’un régime universel de retraite et la disparition des 42 régimes spéciaux existants à l’heure actuelle ; remise à plat de la prise en compte de l’âge ou de la durée de cotisation pour un départ à taux plein, tout en conservant 62 ans comme l’âge légal de départ à la retraite ; et enfin, mise en place d’un calcul des droits à la retraite à partir d’un nombre de points acquis au cours de la carrière et non plus à partir du nombre de trimestres cotisés.
Face à la détermination du Gouvernement pour mettre en œuvre cette réforme, les syndicats et les organisations professionnelles ne pourront pas se contenter d’être dans l’opposition systématique et devront être force de proposition. Car si en 1960 on comptait 4 actifs pour un retraité, en 2040, on comptera 1,5 actif pour un retraité.
Publié par Pascale CARBILLET