Pour cette rentrée, tous les indicateurs de l'emploi sont au rouge en France. Ainsi, le baromètre PRISME (Professionnels de l'Intérim, Services et Métiers de l'Emploi) accuse une baisse de 10 %. Dans cette ambiance morose, la pénurie persistante de certaines compétences sur le marché de l'hôtellerie et de la restauration amortit encore l'impact de la crise. En effet, les recruteurs n'enregistrent qu'une progression de 0 à -6 % sur l'intérim. Mieux, certains acteurs comme ceux de la restauration collective profitent de la saisonnalité de leur activité pour afficher de bons niveaux de recrutements. "Après la pause estivale et les vacances scolaires, les périodes de rentrée sont toujours très actives", confirme Gaële Gervais-Huault, directrice de secteur pour l'Île-de-France chez Adecco France.
"Des candidats directement opérationnels"
Dans les grands groupes comme Sodexo, Sogeres ou Compass, des opportunités sont ouvertes à des profils très diversifiés et les perspectives d'évolution de carrière y sont nombreuses. "C'est un bon tremplin pour des jeunes diplômés", assure Gaële Gervais-Huault. Pour l'ensemble du marché de la restauration et de l'hôtellerie, la crise impact surtout les process et les exigences des recruteurs. En effet, ces derniers manquent de visibilité et gèrent donc leurs recrutements à court terme en fonction de la demande de leurs clients. "Les circuits sont plus courts et les demandes portent souvent sur des candidats directement opérationnels", précise encore Gaële Gervais-Huault.
Le marché de l'emploi répond à des ajustements serrés en fonction de l'évolution économique et à des exigences plus fortes. Les candidats doivent donc se montrer réactifs et souples. Un chef de partie, par exemple, a tout intérêt à mettre en avant sa polyvalence et se montrer prêt à changer de spécialité. Enfin, les recruteurs recherchent plus que jamais des qualités managériales et de savoir être.
Publié par Valérie Meursault
samedi 20 mars 2021