Au 8 rue Caventou, à Saint-Omer, Le Bâcove accueille les clients depuis le 8 décembre. En entrant, La Bohème, l’air de Charles Aznavour, entraîne vers la salle de 47 couverts. La décoration y est sobre, composée de bois et de tonalités verdoyantes, un premier clin d’œil au marais de Saint-Omer. “Nous avons racheté cet ancien restaurant, Le Cygne, qui était une véritable institution, ici, à Saint-Omer. Nous avons tout détruit à l’intérieur. Les travaux ont duré sept mois et demi au total et j’ai mis la main à la pâte puisque tous les jours, je suis venu avec mon bleu de travail pour donner un coup de main aux entreprises”, précise le chef Camille Delcroix, originaire de la région.
Une cuisine sincère et locale
Dans la cuisine ouverte, les 6 personnes qui composent la brigade s’affairent à une cuisine raffinée, sincère et du terroir. Son inspiration, Camille Delcroix la trouve dans ce qu’il apprécie manger, dans les livres et ses souvenirs. À l’image de sa mignardise nommée La tarte à la bière de tata Danielle. Les ingrédients utilisés sont aussi un clin d’œil au marais. “Tous mes légumes sont issus du marais de Saint-Omer. Ici, il y a 40 maraîchers qui vivent de cela, alors je privilégie le local. En plus, dans le Nord-Pas-de-Calais, nous avons tout à proximité, comme le poisson qui provient directement de Boulogne-sur-Mer”, ajoute le chef. Pour un menu le midi, il faut compter 35 € en deux temps et pour le soir 75 € avec une proposition de sept plats.
Les clients viennent de toute la France pour goûter à sa cuisine, du Luxembourg, de Suisse ou encore de Belgique. “Je ne vais pas cracher dans la soupe, c’est vrai que grâce à l’émission Top Chef que j’ai remportée en 2018, je me suis créé une belle notoriété. Certains clients se déplacent exprès pour me rencontrer et goûter ma cuisine. Maintenant, le but est de les fidéliser, car c’est cela qui est réellement important pour un restaurant”, précise Camille Delcroix. Le chef a déjà une belle expérience derrière lui puisqu’il a forgé ses armes durant dix ans, aux côtés du chef Marc Meurin, au château de Beaulieu à Busnes. À lui, maintenant, d’écrire son histoire.
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Publié par Pour Aletheia Press, Lolita Péron
