du 6 janvier 2005 |
HÉBERGEMENT |
Pour fidéliser la clientèle américaine
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L'Hôtel Brice Tulip Inn de Nice rétablit la parité euro-dollar
La course aux clients, vous connaissez. La solution
? Vous ne l'avez sans doute pas encore trouvée. Gilbert Amar, vice-président du Syndicat
des hôteliers de Nice-Côte d'Azur, également propriétaire de l'Hôtel Brice Tulip Inn
(charmant 3 étoiles), si. Comment ? Il a tout simplement décidé de rétablir la parité
euro-dollar dans son établissement.
"Voilà quelques mois, j'ai engagé une
discussion avec plusieurs de mes clients. Clients qui sont d'ailleurs à plus de 80 %
d'origine étrangère", indique l'hôtelier niçois. Et de poursuivre : "Ces
derniers m'ont avoué qu'ils auraient de plus en plus de mal à séjourner dans la
région. L'euro étant en effet trop cher pour les Américains comme pour les Européens
hors Union ainsi que les Asiatiques." Des remarques qui ne sont
évidemment pas tombées dans l'oreille d'un sourd.
"Il y a environ 10 mois, j'ai en fait affiché sur mon site internet la promotion
suivante : 'un dollar égale un euro' pour régler le tarif de mes chambres",
explique Gilbert Amar. Une formule qui a rapidement séduit bon nombre d'internautes.
D'autant plus fortement d'ailleurs que cette population recherche les meilleurs prix. Et
question ristourne, on peut dire que l'Hôtel Brice Tulip Inn leur en consent une
sacrément intéressante. Le 29 décembre 2004, 1 euro valait de fait 1,3648 dollar. C'est
dire la promo
Un joli coup marketing
En attendant, le vice-président
du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur estime que sa formule "est une
formule où tout le monde est gagnant. Les clients aussi bien que lui". Ces
derniers ont en effet été recrutés via le Net. Autrement dit, il s'agit de
consommateurs individuels qui réservent sans aucun intermédiaire à l'hôtel. "La
remise que je leur fais, précise Gilbert Amar, équivaut finalement à peu près
aux commissions que j'aurais dû verser aux agents de voyages et autres tour-opérateurs.
Et puis, ces prix sont révisés en fonction des saisons."
Michel Tschann, président du Syndicat
des hôteliers de Nice-Côte d'Azur, juge l'initiative prise par son confrère comme "un
joli coup marketing". De là à étendre la formule à d'autres établissements,
il n'y a qu'un pas qu'il ne souhaite pas franchir pour le moment. Sachant qu'en matière
de politique tarifaire, mieux vaut rester sur ses gardes. Les redoutables experts des
pratiques anticoncurrentielles de Bruxelles ont une fâcheuse tendance à voir de
l'entente illicite sur les tarifs un peu partout. zzz36v
Claire Cosson
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n° 2906 Hebdo 6 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE