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	du 6 janvier 2005	ÉDITO

Les défis de l'an 5

Alors que la planète essaie de mesurer l'ampleur de l'un des plus grands désastres naturels connus à ce jour, il peut sembler dérisoire de s'attacher à des questions dont l'importance semble soudainement toute relative. C'est pourquoi, malgré l'avalanche d'informations en provenance du sud de l'Asie, nous avons tenu à vous apporter le témoignage de nos envoyés spéciaux qui parcourent le continent asiatique depuis quelques mois pour le compte de notre journal. Lors de la catastrophe, ils n'étaient pas loin de Phuket, qu'ils ont pu gagner rapidement pour nous envoyer la relation de ce qu'ils ont vu. Les photos illustrent malheureusement la violence des éléments qui se sont déchaînés sur les plages de Khao Lak et Patong.

Mais si la profession n'a pas été épargnée par le désastre oriental, il faut néanmoins songer aux défis qui l'attendent pour 2005, tant en France que sur les marchés extérieurs, mondialisation oblige.

Et, de ce côté-là, ça commence mal : l'euro n'a pas connu la trêve des confiseurs et culmine à près de 1,40 dollar, rendant ainsi l'accès de plus en plus difficile aux Américains qui voudraient se rendre en Europe au cours des prochains mois. En revanche, les vacances en Floride deviennent de plus en plus abordables, ce qui risque encore de compliquer la donne auprès d'une clientèle européenne à la recherche de bonnes affaires.

Inutile bien sûr de se lamenter face à un marché des changes aussi irrationnel, du moins aux yeux des naïfs qui pensent que les autorités monétaires américaines sont étrangères à une situation aussi avantageuse pour les produits fabriqués outre-Atlantique.

En revanche, les professionnels se doivent de redoubler d'efforts de marketing et de promotion pour conquérir des marchés prometteurs, soit de proximité, soit vers des terres plus lointaines comme l'Extrême-Orient où, pour l'instant, ce sont les restaurants français qui font un tabac à Hong-Kong, à Shanghai… ou à Londres.

Sans oublier, bien sûr, nos petits problèmes européens ou hexagonaux qui devront cette année trouver un aboutissement : la baisse de la TVA, tant attendue (on lira avec intérêt l'interview de Jacques Borel en page 5) et qui devra s'insérer dans l'étroit équilibre des finances publiques déjà très sollicitées ; la mise en application de l'accord signé au mois de juillet et dont le décret d'application vient - enfin - d'être publié, sans oublier les récurrentes et parfois lancinantes questions de tout un métier. Tous nos vœux de courage, car il en faudra en ces temps difficiles. zzz80   
L. H.

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