du 13 janvier 2005 |
SOLIDARITÉ ASIE |
APRÈS LES TSUNAMIS
Les professionnels se mobilisent
Plus de 150 000 morts, d'innombrables disparus, le raz-de-marée du 26 décembre est une catastrophe sans précédent. Du point de vue purement touristique, l'Organisation mondiale du tourisme se veut optimiste au regard des réactions des autorités locales et de la rapidité de la reconstruction des infrastructures dans certaines zones.
L'IH&RA (International Hotel & Restauration Association) fait un
très gros travail d'information, réunissant sur son site internet tous les communiqués
émanant des organisations et groupes hôteliers. Elle relaye notamment l'action de Pata,
Pacific Asia Travel Association, qui a créé le Tsunami Recovery Fund. Les dons
recueillis serviront à financer un programme de formation et d'aide à la réinsertion
des salariés des zones sinistrées. Pata demande aux hôteliers dont les établissements
se trouvent dans cette partie du monde de remplir en ligne un questionnaire complet afin
de faire un 'état des lieux' : pertes humaines, état des locaux et évaluation des
pertes financières.
De son côté, l'Organisation mondiale du tourisme organise,
du 31 janvier au 1er février, à Phuket, en Thaïlande, une rencontre avec les
représentants du tourisme des pays émetteurs et des destinations, les voyagistes, les
donateurs, afin d'évaluer les besoins de l'industrie touristique. Puis le conseil
exécutif réuni en session extraordinaire analysera les besoins et annoncera les actions
qu'il compte entreprendre et soutenir.
Selon l'OMT, les 12 pays d'Asie du Sud-Est, d'Asie du Sud et d'Afrique de l'Est affectés
par les tsunamis avaient enregistré quelque 31 millions d'arrivées de touristes
internationaux en 2003, représentant des recettes de 23 milliards de dollars. Ces
destinations connaissaient une croissance "spectaculaire", + 37 % au
cours des 8 premiers mois. "Les 12 pays affectés absorbent 4 % du marché
touristique mondial. On calcule cependant que les installations touristiques directement
touchées par le tsunami dans les 6 pays asiatiques les plus frappés représentent moins
de 1 % du marché mondial", précise l'OMT. "Dans les pays touchés, le
tourisme surmontera cette épreuve comme il a réussi à le faire lors des crises
financières asiatiques de 1997 et 1998, après le 11 septembre 2001 et suite à
l'éruption du Sras en 2003", assure Francesco Frangialli, secrétaire général
de l'OMT, qui lance un appel à la communauté internationale des donateurs : "Après
l'aide humanitaire d'urgence pour les populations locales, la communauté internationale
ne devrait pas oublier que des
fonds publics et privés sont nécessaires pour remettre sur pied les infrastructures
touristiques. Leur reconstruction donnera aux populations des zones côtières une chance
de retrouver un emploi et un gagne-pain et de se réintroduire dans une vie normale."
Si les clients se détournent actuellement de l'Asie du Sud,
comme les Français qui privilégient les Caraïbes, sur place on espère que ce
phénomène ne sera que transitoire. C'est une autre histoire. Pour l'instant, les pays
touchés et toutes les organisations touristiques demandent ardemment aux touristes de
revenir.
Collectes
de fonds
Sur les 320 salariés qui
travaillaient au Sofitel Khao Lak, Accor estime à 50 le nombre de morts ou encore portés
disparus. Le groupe a réuni les survivants et leur a annoncé qu'il maintenait les
salaires. Le groupe a également créé un fonds de solidarité pour ses employés
durement touchés. D'autres mesures devraient suivre. Chez Méridien, on déplore de
lourdes pertes au Méridien Khao Lak, mais le nombre de personnes disparues n'est pas
encore communiqué.
Choice Hotels International s'est associé à l'association
Phoenix afin de subventionner des tonnes d'eau potable et son transport en Indonésie. La
Choice Hotels Foundation a fait un don de 50 000 dollars. InterContinental Hotels Group a
signé un chèque de 125 000 dollars à l'Unicef et s'est engagé à collecter des fonds
pour aider ses employés (Holiday Inn Resort Phuket et Holiday Inn Resort Phi Phi Island)
à reconstruire leur maison et à payer les dépenses médicales afin de parer au plus
urgent. Pour sa part, Hilton Group a déboursé 100 000 livres et promis de doubler la
mise. Dans les 5 hôtels dont le groupe dispose dans les zones sinistrées, seuls quelques
dégâts matériels mineurs sont à déplorer. Dans chaque groupe, en interne, les
employés se mobilisent afin de récolter le plus d'argent possible pour venir en aide à
leurs collègues. Toutes les initiatives sont les bienvenues.
Nadine Lemoine zzz36v
État des lieux Thaïlande Indonésie Inde Sri
Lanka Maldives Seychelles Île
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n° 2907 Hebdo 13 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE