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	du 13 janvier 2005	VOUS RÉAGISSEZ

L'apprentissage est défavorisant pour le chômage
C'est un grand coup de gueule que j'ai vraiment envie de pousser… J'ai fait deux apprentissages consécutifs, l'un en BEP cuisine, l'autre en bac professionnel hôtellerie-restauration. Après ces 4 années de travail, je termine mon contrat d'apprentissage et je m'inscris aux Assedic en tant que demandeur d'emploi. Jusque-là, tout va pour le mieux. L'inscription se fait, le taux d'allocation est calculé. Puis je retrouve du travail par intermittence. Je décide de faire une saison de 8 mois qui vient de s'achever, et je me réinscris donc comme demandeur d'emploi. À ma grande surprise, après avoir réexaminé mon dossier, on me dit que je ne percevrais le même taux (c'est-à-dire 14 E par jour) qu'à la fin de mon apprentissage. Est-ce logique ? On me répond que oui ! Car c'est la durée la plus longue travaillée qui est comptabilisée, et non pas les 8 mois de travail consécutifs ! Il faut que je travaille encore 3 ans pour pouvoir dépasser la durée des 4 ans d'apprentissage pour bénéficier de la totalité des droits.
Quand on entend le ministère dire qu'il faut "valoriser le secteur de l'apprentissage aux élèves sortant de troisième", je pense qu'il faudrait d'abord revoir tous les droits de celui-ci du début jusqu'à l'apprentissage… À moins que je n'aie pas tout compris au système actuel, où il faut travailler 6 mois pour percevoir tous ses droits. Par contre, quelqu'un qui travaille depuis 5 ans avec une grande période d'apprentissage ne peut pas percevoir ces mêmes droits.
L. Thomas, du Morbihan zzz60a

Qui devons-nous remercier ?
Quel cadeau ! Semaine de congés payés et jours fériés supplémentaires. Bravo, vous êtes les champions des créateurs de… futurs chômeurs. J'avais prévu d'embaucher une personne en 2005. Inutile de vous dire que je ne le ferai pas.
Avez-vous au moins réalisé un sondage auprès de ceux qui travaillent dans la restauration et l'hôtellerie afin de connaître leurs souhaits ? Une 6^e semaine va-t-elle apporter satisfaction, ou chacun attend-il une reconnaissance de son travail, un meilleur accueil dans nos établissements, une formation complémentaire permettant d'évoluer dans le métier, une récompense par rapport aux efforts fournis ?
Pour finir, les textes n'en finissent pas d'apporter des complications : il suffit de lire l'article concernant le temps d'habillage et de déshabillage.
Encore une fois, bravo, vous êtes sans doute les meilleurs et avez tout compris de l'économie d'un secteur d'activité d'un pays comme la France !    Philippe Guérin zzz60a

Marre de l'eau minérale !
Que veulent vraiment les gouvernements ? Pour moi, il n'y a ni droite ni gauche ni centre ! Il n'y a que des énarques qui cherchent à garder leur emploi ! Veulent-ils vraiment fermer tous ces endroits pour que les gens restent chez eux à regarder leur télévision plasma 16/9^e home cinéma, avec leur raclette 'comme au restaurant' et leur bouteille d'eau minérale s'ils invitent des amis ?
Messieurs d'en haut, messieurs dames qui décidez pour nous - car nous avons voté pour être heureux -, laissez les gens manger, s'amuser, rire, sortir, fumer, boire, danser - ou dans un ordre différent -, et que ceux qui ne veulent pas restent chez eux ! C'est la chose principale de la vie, il n'y en pas de mieux !
Mais croyez-vous vraiment qu'ils vont pouvoir le faire si vous les en empêchez ? Va-t-on vraiment continuer à accepter d'être pris pour des refuges à ivrognes, des criminels ? Quand vous votez des lois qui pénalisent une profession, vous faites en sorte de les dédommager, toujours ! Nous, qu'avons-nous eu depuis ces 20 dernières années ? RIEN ! Sous prétexte que l'alcool nuit gravement à la santé !
Il y a seulement 20 ans, nous servions des apéritifs, du vin et des digestifs avec un bon cigare à des gens qui profitaient de la vie ! Maintenant, nous servons de l'eau minérale ou des carafes municipales ! Et la carafe, on l'achète, la lave, la rince et la sert ! L'eau n'est pas gratuite, et le personnel ne vient pas de la fondation Emmaüs ! Et puis, si vous voyiez tous les jours les figures aigries des gens à qui vous servez cette eau et qui se sentent coupables de fumer une cigarette, vous auriez comme moi l'envie de leur offrir un cognac et un havane pour qu'ils reprennent enfin goût à la vie !
Messieurs les ministres, messieurs les députés, messieurs les sénateurs et autres fonctionnaires délégués à la santé de votre pays, prenez garde : vos citoyens sont tristes, de plus en plus tristes !
Vous qui êtes élus pour servir la France, faites en sorte de les égayer !
Moi qui suis là pour les recevoir, je n'y arrive plus !
Jean-Luc Bardy zzz22v

Des entreprises sont prêtes à accepter des plus de 45 ans
Dans la rubrique 'Vous réagissez', j'ai lu avec intérêt les lettres concernant le manque de personnel dans les établissements, et les difficultés des plus de 45 ans à trouver un emploi. Je dois vous dire que je n'ai pas eu, heureusement, la même expérience. Américaine de 46 ans, j'ai eu mon BEP cuisine en 2001 au CFA de Blagnac. Mon premier travail a été dans un petit hôtel pour la saison d'été 2003. Cette année, j'ai effectué des recherches pour un vrai travail comme commis de cuisine dans un restaurant et, au bout d'un mois, j'ai trouvé un poste. Je ne gagne pas beaucoup, mais je viens juste de commencer. Je sais que j'ai beaucoup de chance, mais je sais aussi qu'il y des entreprises qui sont prêtes à nous accepter. Allez, bon courage, et souvenez-vous que vous êtes toujours jeunes, et que vous pouvez très bien contribuer au succès de l'entreprise.
Carol Colliver, d'Aignes (31) zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2907 Hebdo 13 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE