du 24 mars 2005 |
VIE PROFESSIONNELLE |
DES REPRÉSENTANTES D'UMIH-ELLES REÇUES PAR NICOLE AMELINE
LA FEMME, C'EST AUSSI L'AVENIR DE LA PROFESSION
Paris (VIIe) Dany Deleval, présidente de la chambre syndicale des CHR de Lille (59), a remis à Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l'Égalité professionnelle, le 'manifeste' d'Umih-Elles. Un texte visant à la reconnaissance officielle du statut de l'épouse dans le secteur CHR.
Des représentantes d'Umih-Elles autour de Nicole Ameline et d'André Daguin lors de la remise d'un manifeste en faveur du statut de la femme dans le secteur CHR. |
Elles étaient une cinquantaine à s'être
déplacées le 17 mars dernier, rue de Grenelle, à l'invitation de Nicole Ameline,
ministre de la Parité et de l'Égalité professionnelle. Des épouses et des compagnes
d'hôteliers, de restaurateurs, de cafetiers. En mal de reconnaissance et de légitimité.
Toutes, sans exception, portent la profession. Toutes sont impliquées dans l'avenir et la
préservation de l'outil de travail. À un bémol près : la plupart du temps, elles n'ont
aucun droit dans l'entreprise. État de fait. Tacitement reconductible. Un archaïsme
surtout, qui doit prendre fin. D'où la démarche et la détermination des femmes de
l'Umih, dont Dany Deleval, présidente de la chambre syndicale des CHR de Lille, était ce
jour-là le porte-parole : "Mme le Ministre, le mot-clé de votre gouvernement est
l'emploi. Eh bien, nous nous emploierons - si on nous en donne les moyens - à nous
épanouir, à nous organiser dans nos entreprises. Toutes ces personnes venues de toute la
France attendent des réponses.
Nous vous remettons un manifeste avec des pistes de réflexion, des actions à mener, des
lois désuètes à aménager."
Ces pistes portent sur :
L'obligation de choisir un statut pour le conjoint dans les entreprises en cours de
constitution et régularisation pour les entreprises existantes.
Les salaires du conjoint salarié (permettre une déductibilité intégrale des
revenus de l'entreprise et garantir une rémunération au moins égale au Smic, avec
allégements de charge).
Le droit à la formation des conjointes.
Le droit à la retraite des conjointes.
L'harmonisation des règles d'indemnité de remplacement maternité sur le régime
des salariés (il est actuellement de 28 jours pour les conjoints collaborateurs et
associés).
L'adaptation d'horaires décalés pour les crèches.
L'inscription des noms et prénoms des deux
conjoints sur l'acte déclaratif des licences IV.
Sylvie Soubes zzz68v
Sur le vif André Daguin : "Ce n'est pas un droit
mais un devoir qui incombe à la femme de prendre le pouvoir"
L'Hôtellerie-Restauration : Pourquoi Umih-Elles ? André Daguin : Dans ce métier, on est quasiment à parité. Or, dans les 112 relais départements de l'Umih, il y a plus de 100 responsables qui sont des hommes. Ce n'est pas un droit mais un devoir qui incombe à la femme de prendre le pouvoir. Il faut qu'elles y aillent. Vous savez, ma démarche est intéressée. Je veux plus d'adhérents et tirer l'Umih vers le haut. Les femmes ont un souci de qualité. Je ne fais pas de féminisme. Je veux qu'elles bénéficient d'un vrai outil avec Umih-Elles. En
Île-de-France, il semble que les relations soient tendues entre l'Umih et le 91 (lire
L'Hôtellerie Restauration n° 2913 du 24 février 2005)*. Votre position
? Le 1er
janvier 2006, la baisse de la TVA sera-t-elle au rendez-vous ? Précisions |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2917 Hebdo 24 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE