du 24 mars 2005 |
CAMPUS |
"EN 90 HEURES, IL FAUT S'ACCROCHER"
Formation à l'anglais professionnel, la Dordogne fonce
Boulazac (24) Durant 3 semaines, à raison de 6 heures par jour, c'est eux qui se sont attablés. Le menu fut copieux pour les 7 stagiaires retenus pour la formation anglais de l'hôtellerie-restauration, module dispensée par Dordogne Formation. Dur, et néanmoins efficace.
Les stagiaires encadrés par Pascal Lévêque, directeur de Dordogne Formation à Boulazac, Nicolas Wood, formation anglais, et Jean-Luc Bousquet, parrain du stage anglais pour les hôteliers-restaurateurs. |
suscité par l'Umih 24, orchestré par la
commission régionale paritaire formation de l'industrie hôtelière d'Aquitaine, financé
par le Fafih et réalisé par Dordogne Formation à Boulazac, le premier stage d'anglais a
convaincu. Répondre au téléphone, accueillir, expliquer les plats de la carte,
conseiller un site touristique, et bien d'autres choses - et cela en anglais -, les 8
stagiaires, âgés de 25 à 49 ans, en sont désormais capables. Il faut dire que ce stage
animé par trois formateurs fut très performant. "On y gagne en spontanéité",
lance Mme Tabanou, réceptionniste dans une résidence de tourisme à Saint- Avit. "Mon
seul regret, que ce soit trop court; on a tellement de choses à assimiler en
90 heures qu'il faut s'accrocher, heureusement nous repartons avec une documentation très
fournie", témoigne Mme Brégegière, directrice d'exploitation de l'hôtel
Meyset à Sarlat. Pour Nathalie Picaut, employée polyvalente à la cafétéria Bercanord
à Bergerac, ce stage "était une opportunité à ne pas rater", car
depuis l'arrivée des low cost de Grande-Bretagne, l'établissement situé près de
l'aéroport a vu sa clientèle britannique croître de 20 %.
Plus que dans tout autre département aquitain, la Dordogne bénéficie de la déferlante
venue d'outre-Manche. Au point que les Anglais représentent en général 40 % de la
clientèle totale du secteur CHR, auquel il convient d'ajouter les quelque 20 000
résidents. "Parler l'anglais va devenir un impératif, insiste Jean-Luc
Bousquet, président de l'Umih 24 et parrain du stage. On s'est penché sur le
bien-être dans nos entreprises, sur les volets hygiène et sécurité, ergonomie,
désormais il faut s'attacher à la formation de notre personnel. Trop peu d'entreprises
acceptent de libérer leur personnel pour de telles formations, trop peu de salariés
acceptent ce type de stages qui demande un investissement personnel très lourd." On
peut être effectivement étonné que, malgré une communication extrêmement
bien conduite, une dizaine de candidats à peine aient postulé. Problème pour se
libérer ? Inertie dans une vie professionnelle
trop chargée ? Crainte de n'être pas à la hauteur ? L'investissement deviendra pourtant
incontournable. Et ceux qui ne l'auront pas compris risquent
de se réveiller un jour avec la gueule de bois.
Brigitte Ducasse zzz68m zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2917 Hebdo 24 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE