Actualités

	du 7 avril 2005	ÉDITO

Communications

Il ne vous a pas échappé que l'actualité est de plus en plus envahissante dans la vie quotidienne, et qu'il est impossible aujourd'hui de vivre en faisant abstraction des événements, grands et petits, qui agitent la planète. De même, il est inconcevable de se déplacer sans rester, d'une manière ou d'une autre, 'connecté' à son environnement professionnel, l'administration, la famille ou les amis.

Ce phénomène qui s'amplifie (le moindre bambin envoie par téléphone la dernière photo de plage à sa grand-mère à l'autre bout du monde) ne saurait rester sans conséquence sur l'équipement et la gestion des établissements de l'industrie hôtelière.

Côté restaurants, c'est plutôt l'overdose, qu'il s'agisse de l'usage abusif du téléphone portable ou de l'invasion de certaines salles par des écrans géants, d'autant plus faciles à installer depuis qu'ils sont devenus plats, qui polluent l'ambiance d'un déjeuner ou d'un dîner en captant l'attention des convives plus que de raison. Sans oublier les établissements qui assourdissent leurs clients avec une musique aussi envahissante qu'inutile. D'ailleurs, songez-y avant d'engager un 'animateur musical' ou de signer un contrat avec la Sacem, de plus en plus de consommateurs évitent les ambiances trop dissonantes.

En revanche, si vous en avez la possibilité, une salle dédiée aux retransmissions sportives récurrentes (courses de F1, matches de foot ou de rugby, tournoi de Roland Garros, etc.) connaît un franc succès, à l'instar de ces bars de Chicago ou de New York qui rassemblent les mordus de base-ball ou de basket dans une ambiance survoltée.

Pour l'hôtellerie, la question devient plus technique, et plus onéreuse également : il faut satisfaire les exigences multiples des voyageurs éloignés de leur base. Les distances, la solitude, parfois les difficultés linguistiques, autant de facteurs qui incitent à se ruer sur l'ordinateur portable ou le téléviseur. Et les choses ne sont plus aussi simples : le voyageur d'affaires appréciera de disposer dans le calme de sa chambre d'une connexion Wifi, pourvu que vous soyez équipé en conséquence, y compris de cartes compatibles avec le matériel du client. Un autre aura absolument besoin d'un fax, car il ne peut s'adresser à un interlocuteur que de cette manière. Et les demandes les plus inattendues peuvent ainsi surgir sans qu'il soit possible d'y répondre.

Il en va de même pour la télévision sans laquelle il semble - à de rares exceptions près - impossible de respirer. Le Français à l'étranger se jette sur TV5 dès la porte de sa chambre fermée, et l'étranger de passage dans l'Hexagone se précipite sur BBC ou CNN, quand ce n'est pas sur des programmes plus exotiques. À condition, là encore, que l'établissement ait contracté tous les abonnements nécessaires.

Évidemment, tout cela coûte cher, mais ne pas s'équiper sera sans doute encore plus pénalisant dans l'avenir. 
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2919 Hebdo 7 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE