du 21 avril 2005 |
RESTAURATION |
AU MAS DES HERBES BLANCHES
BENOîT VIDAL ARRIVE EN FORCE
Joucas (84) Ancien second de Régis Marcon, il a quitté le Château de Divonne suivi par une bonne partie de sa brigade et trouvé dans ce Relais & Châteaux du Luberon un cadre où s'exprimer sur le seul registre gastronomique.
Évelyne Juillard et Benoît Vidal entourés par une équipe dont six membres découvrent le Mas des Herbes Blanches. |
Début janvier dernier, Éric Sapet et Évelyne
Juillard ont mis fin, d'un commun accord, à 8 ans de collaboration au sein du Mas des
Herbes Blanches. Lui a pris la direction des cuisines du Moulin de Lourmarin alors que son
ancienne patronne se mettait en quête d'un nouveau chef. Une recherche qui a conduit la
propriétaire du côté de l'Ain, où Benoît Vidal souhaitait quitter le Château de
Divonne pour se rapprocher de la Méditerranée.
30 ans, formé en apprentissage à Perpignan d'où
il est originaire, Benoît Vidal avait pris la direction de Paris une fois son CAP en
poche. Un séjour chez Prunier va lui ouvrir de nouveaux horizons, ceux de la gastronomie.
"J'ai vraiment appris les fondamentaux en même temps que la maison passait à 1
puis 2 étoiles au Michelin. Après, j'ai mené une sorte de tour de France en
faisant étape chez Michel Trama, Michel Guérard et surtout Régis Marcon, où je fus,
pendant 2 ans, son second."
Esprit
d'équipe
L'opportunité de franchir une étape de plus lui a
été offerte à Divonne-les-Bains, dans cet établissement du groupe Traversac dont il
fut le chef au cours des deux dernières années. "Mais j'avais besoin de changer
d'air, de retrouver le Sud."
Des contacts téléphoniques et une visite ont suffi entre le chef et son futur employeur. "J'ai senti que nous avions
la même philosophie du travail d'équipe", avoue Évelyne Juillard. Un constat
qui s'est transformé en réalité lorsqu'une bonne partie de sa brigade du Château de
Divonne a fait part à Benoît Vidal de sa volonté de l'accompagner dans le Luberon.
Samuel, le second ; Kévin, chef de partie ; Anthony, commis de cuisine ; Samuel (encore),
commis de pâtisserie ; Alexandre, l'apprenti, et même Florence, chef de rang, ont tous
fait la route jusqu'à Joucas pour discuter de leur embauche. "Pour moi, c'est un
signe de reconnaissance de la part de gens que je n'ai pas influencés. Par contre, ma
culture rugby fait que j'attache beaucoup d'importance à la fidélité et à l'esprit
d'équipe, justement. Et puis c'est beaucoup plus simple de travailler avec des gens en
qui on a confiance."
Benoît Vidal vit ainsi plus facilement ce changement d'horizon. "Je sais que
j'arrive ici pour me concentrer sur une cuisine gastronomique et non, comme à Divonne,
partager son temps avec une restauration de banquet. J'ai également fait un état des
lieux, et un budget de 20 000 E va être débloqué pour acquérir du matériel en
cuisine. Quant à la brigade, qui va s'étoffer pour la saison, elle sera exclusivement
composée de gens motivés, j'y veillerai avec madame Juillard."
Évelyne Juillard qui aimerait bien, sans
doute, retrouver l'étoile perdue en 2003. "La récupérer, à terme, ce serait
bien, mais en aucun cas cela ne figure comme un objectif dans le contrat de Benoît Vidal.
L'essentiel, aujourd'hui, c'est qu'il travaille comme chez lui et que la clientèle soit
satisfaite."
Jean Bernard zzz22v
Un projet
d'extension Évelyne Juillard se donne encore un peu de temps. Par sécurité. C'est que le projet d'extension du Mas des Herbes Blanches pour lequel elle a d'ores et déjà obtenu le permis de construire constitue une lourde opération financière. En contrebas de la première bâtisse, dans un bois de chênes à l'abri des regards, elle a en effet prévu la construction de 12 nouvelles chambres ainsi que d'une piscine intérieure. Le tout pour un montant total de 2,8 ME. Un investissement qui, par les temps qui courent, fait tout de même réfléchir... |
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2921 Hebdo 21 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE