du 26 mai 2005 |
VOUS RÉAGISSEZ |
Les restaurateurs et la loi Evin
Nous avions réservé 4 couverts en
non-fumeurs dans un restaurant haut de gamme à Lyon. Nous avions précisé que nous
souhaitions pour nos invités des menus sans prix. Résultat : nous sommes en coin fumeurs
avec des menus affichant les tarifs pour l'ensemble de la table.
Nous avons fait part de notre mécontentement au
maître d'hôtel, qui nous a changés de place. Mais au cours du repas, à la table
voisine, 3 personnes ont demandé des cigares. J'ai rappelé le maître d'hôtel qui m'a
répondu : "Nous sommes un hôtel de luxe, notre clientèle fréquentant le
restaurant est en majorité des hommes d'affaires stressés (le tabac n'est pas
recommandé pour les stressés
) et il est difficile de refuser la vente de
cigares. C'est un ordre de la direction." Je suis très déçu car je constate
une fois de plus que les clients fumeurs sont des privilégiés, et ce n'est pas la
première fois que cela m'arrive.
J. O. par courriel zzz66h
Lettre ouverte à Jean-Pierre Raffarin sur le Jour de solidarité
Je me permets de vous faire part de mon
témoignage à propos du lundi de Pentecôte. Installé depuis 1994 comme
hôtelier-restaurateur, à 2 minutes du Mont-Saint-Michel, secteur pourtant très
touristique, c'est la première fois que je travaille aussi peu.
Comparatif avec 2004 : 600 couverts en 3 jours ; en
2005 : 150 couverts !
Je pense que la perte entre les impôts et la TVA vous aurait rapporté davantage que
cette initiative. À mon avis, il y a d'autres solutions pour financer nos retraites.
Avant tout, la première est que l'État arrête son gaspillage monumental.
Je ne pense pas être le seul dans cette situation, dans une profession déjà en
péril. J'espère que les engagements
pris par Monsieur le président de la République seront tenus à propos de la TVA. En
attente de votre réponse, Monsieur le Premier ministre, veuillez agréer mes salutations
distinguées.
Auberge de la Baie à Ardevon (50)
Loi Evin : encore des progrès à faire
Je me suis déjà exprimé dans votre
rubrique Vous réagissez à propos de la loi Evin. Je pensais sûrement de
façon naïve que l'ensemble des professionnels était au courant de cette loi. Mais
l'histoire qui m'est arrivée semble prouver qu'il y a encore des explications à fournir.
Il existe un fossé énorme entre la loi et la réalité du marché. En voilà un exemple
: une agence de voyages a réservé chez moi 2 week-ends pour des groupes en janvier et
mars 2005. Quelques semaines plus tard, je reçois un fax de cette société qui annule
ses 2 séjours au motif que mon établissement est non-fumeurs. Dans son courrier, elle
rappelle en effet que "nous avons le regret de vous informer que notre client
s'oppose aux conditions évoquées dans votre contrat de vente. En effet, votre contrat
stipule que l'hôtel et le restaurant n'acceptent pas les fumeurs, ce qui ne convient pas
du tout à notre client, tout comme la plupart des comités d'entreprise. De ce fait, nous
vous informons par la présente que nous ne sommes pas en mesure d'honorer ce contrat".
Preuve en est que beaucoup de professionnels ne sont pas
au courant de cette loi qui date pourtant de 1991. Perte sèche pour mon
établissement : 8 600 E.
Hôtel Les Flocons à Sauze (06)
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L'Hôtellerie Restauration n° 2926 Hebdo 26 mai 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE