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	du 9 juin 2005	VIE PROFESSIONNELLE

POUR FRANCIS ATTRAZIC

"La baisse de la TVA s'inscrit dans la mobilisation pour l'emploi"

Le vice-président de l'Umih estime que la baisse de la TVA constitue un levier essentiel en matière d'emploi et qu'elle s'inscrit dans la mobilisation voulue par le nouveau gouvernement de Villepin.
Propos recueillis par Sylvie Soubes

Francis Attrazic : "La confiance est un moteur pour l'économie."

L'Hôtellerie Restauration : La baisse de la TVA est-elle compatible avec la nouvelle politique gouvernementale selon vous ?
Francis Attrazic : La baisse de la TVA s'inscrit totalement dans la mobilisation pour l'emploi voulue par le nouveau Premier ministre, Dominique de Villepin. Pour l'Umih, cette mobilisation pour l'emploi a commencé dès janvier avec la campagne Des Métiers, Un Avenir. Et elle se poursuivra en 2006 avec la baisse de la TVA, qui sera créatrice d'emplois.  

Et si, malheureusement, vous ne l'obteniez pas ?
Si elle n'était pas mise en place, les répercussions seraient très graves. Ce serait d'abord un véritable cataclysme social. La profession ne serait pas capable d'assumer les engagements qu'elle a pris l'an dernier*. Ce serait ensuite un cataclysme économique. Beaucoup de professionnels sont pris à la gorge. Ils sont à bout de souffle. La baisse de la TVA ne va bien sûr pas tout résoudre, mais elle va permettre d'envisager des solutions, de repartir sur de meilleures bases. Ce serait enfin un cataclysme politique. Les gens en ont ras le bol des promesses non tenues. Il faut redonner confiance aux gens. La confiance est un moteur pour l'économie.  

Pour vous, le non à l'Europe ne change pas la donne.
Le référendum a fait comprendre qu'il y avait d'abord des problèmes nationaux auxquels les politiques doivent répondre. La baisse de la TVA relève de la clause de subsidiarité. Aux politiques de faire preuve d'efficacité pour un secteur qui est réellement en péril. Il faut cesser les questions électorales et revenir au vrai contexte. Personnellement, j'ai presque passé le stade de la revendication. Cette baisse de la TVA, c'est un problème de responsabilité interne. Il ne faut pas que nos dirigeants se cachent derrière l'Europe et fassent du 29 mai un bouc émissaire. Nous sommes le 4^e employeur privé de France avec 600 000 salariés. Nous devions moderniser nos conditions de travail et nous l'avons fait. Notre secteur, on le sait, est créateur d'emplois. Dans nos métiers, l'évolution salariale a enregistré entre 1990 et 2002 une croissance de plus de 21,10 % du nombre d'emplois. Entre 1980 et 2000, quelque 270 000 emplois salariés et non salariés (à temps complet et à temps partiel) ont été créés, ce qui représente 11 % de l'ensemble des créations d'emplois de la période. Avec une évolution moyenne de 2 % par an alors que l'emploi global a augmenté de 0,6 %. Je le répète, nous sommes un gisement d'emplois. La baisse de la TVA, c'est l'impulsion qui va permettre à nos entreprises de redémarrer et d'apporter tout leur potentiel, et il est énorme, au marché de l'emploi.

* Accord social en juillet, accord de prévoyance en novembre et accord sur la formation en décembre. zzz66f

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L'Hôtellerie Restauration n° 2928 Hebdo 9 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE