du 16 juin 2005 |
LICENCE IV |
POUR REDRESSE LE MARCHÉ DE LA BIÈRE
Les brasseurs tablent sur des produits moins alcoolisés et de nouveaux codes
Paris (VIIIe) "L'alcool n'est pas au coeur de l'offre bière", selon le président de l'Association des brasseurs de France, dont le regroupement était réuni vendredi 10 juin pour l'assemblée générale annuelle. Si le marché de la bière accuse une baisse sévère (5 % en CHR l'an dernier, 5 % à fin mai), celle-ci n'est peut-être pas irréversible
Les ventes de bières continuent de chuter, comme
l'a confirmé la semaine dernière Olivier Picot, lors de l'assemblée générale des
Brasseurs de France (ABF) qui s'est tenue dans les salons de l'Hôtel Bristol à Paris. -
5 % en CHD par rapport à 2003, - 4,2 % en alimentaire. "En 3 ans, le marché a
perdu 1 M d'hl." Et les premiers chiffres 2005 ne laissent présager une
quelconque embellie : "À fin mai, le marché est en retrait de 3 % en GMS et de 5
% en CHD." Les causes ? "Une forte concurrence du rayon liquide, une
diminution du nombre de bistrots, une communication soumise aux contraintes de la loi
Evin, l'habitude du goût sucré chez les jeunes adultes, un taux d'accise 9 fois plus
élevé que celui du vin et des idées reçues tenaces sur la bière et le poids",
liste le président des Brasseurs de France qui insiste, bien sûr, sur l'environnement
sociétal défavorable. Selon lui pourtant, "il n'y a aucune fatalité à ce que
la consommation de bières évolue comme celle de l'alcool.
L'alcool n'est pas au coeur de l'offre bières". La mousse doit se situer autrement,
installer de nouveaux codes. Être aux yeux des consommateurs la boisson rafraîchissante
et désaltérante qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être. Se montrer sous de nouvelles
vertus : la naturalité, un produit agricole, issu d'une tradition (4 000 ans) et d'un
savoir-faire, faible en alcool et peu calorique. Message que l'ABF va faire passer cette
année au travers d'une campagne publicitaire dans la presse quotidienne régionale et
nationale, qui devrait se poursuivre en 2006 et 2007. Des visuels associés seront
diffusés dans les cafés et les bars sous forme d'affiches et de sous-bocks. Si son coût
n'a pas été dévoilé, son financement a été décidé par l'ensemble des membres du
groupement, a indiqué Olivier Picot. Des brasseries qui vont désormais, pour les plus
grandes, s'appliquer à réduire le degré d'alcool des produits et à travailler, au coin
du zinc, petits verres et pression sans-alcool.
Sy. S. zzz46b
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L'Hôtellerie Restauration n° 2929 Hebdo 16 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE