du 23 juin 2005 |
VIE PROFESSIONNELLE |
DIFFICILE DE FAIRE RESPECTER LA LOI EVIN
Les professionnels franciliens mauvais élèves en matière de tabac ?
Paris (XIVe) L'Union patronale de l'industrie hôtelière d'Île-de-France était réunie en assemblée générale lundi après-midi au musée Antoine Bourdelle. La loi Evin et la TVA étaient au coeur des débats.
Jean-Louis Uhalt, secrétaire général de l'Upih, Joël Rault, vice-président, Christian Navet, président, Charly Belisson, vice-président et Yves Bougeard, venu rappeler la nécessité d'appliquer la loi Evin. |
Une soixantaine d'adhérents de l'Union patronale
de l'industrie hôtelière d'Île-de-France (affiliée Umih) a assisté, lundi, à
l'assemblée générale du groupement, qui se déroulait dans les salles du musée Antoine
Bourdelle. Un chiffre plutôt satisfaisant dans une région où l'individualisme freine
souvent les ardeurs syndicalistes. À l'ordre du jour, le rappel de la loi Evin ne semble
pas un vain mot en Île-de-France.
Bon nombre de professionnels reconnaissent ne pas
l'appliquer correctement. Surfaces trop petites, clients indisciplinés ou
méconnaissance, tout simplement, des termes de loi. "Les pouvoirs publics montent
le ton, les associations de non-fumeurs vont pouvoir passer chez vous et porter plainte
auprès du procureur", alerte Yves Bourgeard, mandaté par la rue d'Anjou. "Si
vous continuez à vouloir ignorer cette loi, c'est l'interdiction totale qui risque de
tomber. À l'Umih, nous voulons préserver la possibilité que nous avons encore, dans
notre pays, de faire cohabiter non-fumeurs et fumeurs. Ne gâchez pas cette possibilité",
affirme-t-il face à des adhérents pourtant conscients de cette réalité. Autres sujets
chauds : l'application des accords du 13 juillet 2004 et bien sûr la baisse de la TVA qui
reste, comme la souligné le président de l'Upih "d'une importance capitale".
Pour Christian Navet : "C'est la seule solution pour redonner de l'oxygène aux
professionnels, y compris en Île-de-France. C'est le moyen pour qu'ils puissent
embaucher, réinvestir, repartir sur de nouvelles bases. C'est pourquoi nous devons
montrer notre détermination auprès des pouvoirs publics."
Dans son discours de clôture,
Christian Navet a regretté la position de certains professionnels qui préfèrent "attendre
l'obtention de la baisse avant d'adhérer au syndicat". Un manque de
'solidarité' dangereux selon lui. Les propos de ministre de l'Emploi, Gérard Larcher,
qui s'est attaqué récemment au secteur, ont été également commentés par le chef de
file de l'Upih. "Qu'un ministre aujourd'hui clame que nous ne respectons pas nos
promesses tient du burlesque. Qu'ils tiennent d'abord la leur", a-t-il lancé
sous les applaudissements de la salle. "Lorsque ce même ministre annonce
qu'après 5 ans, les salariés quittent la branche, c'est également faux. Une étude
demandée par l'Upih montre que 75 % des jeunes sont toujours dans la profession après 7
ans
" L'Union patronale qui souhaite multiplier les actions auprès des
collèges et des administrations en faveur de l'emploi, qui a réédité notamment
l'opération Show Devant avec succès. "Nous voulons à la fois pouvoir répondre
aux besoins des chefs d'entreprise, qui ont besoin d'un personnel formé et mieux
renseigné sur le secteur. Les demandes portent le sur service et la cuisine
principalement." D'où la présence de l'Upih le 19 mai au lycée hôtelier René
Aufray de Clichy. "Ce sont des partenariats essentiels, qui permettent d'informer
clairement les jeunes comme les adultes. Nous étions là aussi pour expliquer l'intérêt
de l'apprentissage dans nos métiers", insiste Christian Navet dont les bureaux
(11 rue Antoine Bourdelle) abritent désormais l'association régionale Île-de-France du
label Restaurateurs de France.
Sylvie Soubes zzz32
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2930 Hebdo 23 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE