du 11 août 2005 |
ÉDITO |
Pas assez nombreux ! Vos clients n'ont pas manqué de confirmer le constat formulé par Régis Bulot au début de la saison : la profession manque cruellement de bras, comme naguère l'agriculture. Pour certains, une telle situation pourrait être considérée comme un signe de bonne santé. Voire En fait, à la pénurie structurelle de main-d'uvre, s'ajoutent les difficultés réglementaires à engager du personnel dans le cadre d'un Code du travail aujourd'hui complètement obsolète et inadapté aux PME. Il suffit de descendre dans un établissement traditionnel où le commis de cuisine est également chargé de porter les bagages des clients et de servir les boissons au bord de la piscine (du vécu cet été !) pour apprécier l'ampleur du problème. Il faut donc saluer à la fois la volonté politique face aux bien-pensants de l'immobilisme et la célérité du gouvernement qui a mis en vigueur, dès la semaine dernière, les nouvelles possibilités d'embauche qui ouvrent des perspectives encourageantes aux entreprises confrontées à la nécessité d'embaucher sans subir les rigidités habituelles. La profession est évidemment concernée au premier chef par le contrat nouvelles embauches dont vous trouverez tous les détails ci-contre. Il est en effet essentiel que les employeurs de la profession puissent dès maintenant engager les recrutements dont ils ont un pressant besoin pour assurer à la clientèle le niveau de prestation qu'elle est en droit d'attendre. Comme le soulignait cette semaine une représentante des services vétérinaires des Alpes-Maritimes, déplorant la multiplication des infractions à la réglementation sur l'hygiène, il s'agit avant tout d'un problème de recrutement de personnel non qualifié pour des tâches qui exigent aujourd'hui un professionnalisme confirmé. Là encore, les nouvelles possibilités du 'plan Villepin' doivent permettre de remédier à des situations parfois tendues. Il s'agit donc - une fois n'est pas coutume - d'une bonne nouvelle dont la profession doit saisir toutes les opportunités : embaucher sans craindre de trop lourdes contraintes administratives et sociales, élever la qualité du service à la clientèle, innover dans la prestation en engageant des jeunes aux idées parfois novatrices. Tout un programme à mettre en uvre
dès aujourd'hui afin de bénéficier à plein des nouvelles dispositions et démontrer
ainsi leur utilité face à une conjoncture encore trop morose. Et cesser de véhiculer
une image négative fondée sur les habituels clichés de métiers difficiles,
contraignants, au-delà du supportable, sous prétexte que la main-uvre n'est pas
assez nombreuse. |
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L'Hôtellerie n° 2937 Hebdo 11 août 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE