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du 19 août 2005
ÉDITO
L'hygiène, ça ne s'improvise pas

Saisie de 2,6 tonnes de marchandises avariées depuis début juillet et des centaines d'infractions dans les Alpes-Martimes, fermeture administrative de 20 établissements parisiens pour le seul mois de juillet (101 depuis le début de l'année), inspection surprise des restos de Paris Plage. Voilà quelques-unes des opérations effectuées et des sanctions prononcées dans le cadre de l'opération Alimentation Vacances, menée par les pouvoirs publics pour veiller à la sécurité sanitaire des touristes. Bien évidemment les médias ne manquent pas d'étaler ces 'scandales' au risque de faire fuir les clients et les restaurateurs, notamment ceux des Alpes-Maritimes, ont l'impression d'être dans le collimateur des pouvoirs publics. Furieux d'être ainsi critiqués à propos du respect des règles d'hygiène mais aussi du travail illégal, de la consommation d'alcool, de l'accueil… dans leurs établissements, ils ont décidé de convoquer les médias samedi dernier à Nice pour une véritable mise au point. Pour en revenir à l'hygiène, sur les 200 000 restaurants, cafés et sandwicheries recensés en France, combien sont-ils à ne pas en respecter les règles élémentaires ? Mais on peut aussi se demander s'ils connaissent l'existence du Guide de Bonne pratiques Hygiène Restaurateur*.
Combien, en effet, possèdent cet ouvrage dans leur établissement et combien l'ont étudié ? Car l'hygiène, ça ne s'improvise pas. C'est une véritable discipline, un véritable combat de tous les jours. Et, comme le réclament l'UMIH et la CPIH auprès des pouvoirs publics, il apparaît tout à fait indispensable, pour ceux dont le métier est de nourrir des milliers de personnes, d'être titulaire d'un diplôme, diplôme qui validerait un stage incluant une formation à l'hygiène.
Ce serait le CQP ou Certificat de qualification professionnelle. Mais les pouvoirs publics sont réticents : ils semblent jusqu'alors préférer la liberté du commerce à la sécurité des consommateurs. En attendant, tous ceux qui font leur métier avec sérieux, compétence et passion et qui regrettent que le mot 'restaurant' puisse être attribué à des non professionnels, peuvent, pour se distinguer, adhérer à la marque nationale Qualité Tourisme**.
La France est le premier pays européen à avoir entrepris une démarche aussi globale. Cette marque fera l'objet prochainement d'une véritable communication pour sensibiliser tour-operateurs et grand public grâce notamment à la participation de Maison de la France.    B. G.

* Disponible au Journal officiel
** Pour en savoir plus sur le Plan Qualité Tourisme, rendez-vous sur www.tourisme.gouv.fr/fr/actu/marque_pqf.jsp

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