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Mariage de raison dans l'Aveyron

Vabre-Tizac (12) Lassé des grandes brigades et de la vie parisienne, c'est en Rouergue qu'Alain Hipp a trouvé son eldorado, grâce à un projet porté par une commune visant
à relancer un établissement fermé depuis 2 ans.

A la fois centre névralgique et lieu d'animation de la commune de Vabre-Tizac, son café-restaurant avait pourtant fermé en 2003. En juillet 2005, il rouvre ses portes sous l'impulsion de la mairie, aidée par l'ensemble des collectivités sollicitées. "C'est l'histoire d'une entreprise vieille de plusieurs décennies, qui ferme ses portes faute de successeurs, quand l'exploitant a envie de prendre se retraite." Pour Claude Tranier, maire de cette commune rurale de 400 habitants, le coup est dur d'autant qu'il s'agit là du dernier commerce en activité. "La fonction de cet établissement était essentielle, c'était un point de convergence de nos habitants. Il nous était difficile de ne pas tenter de le relancer." Une école fermée depuis 1995 après la création d'un établissement d'enseignement intercommunal et l'appui de la CCI vont permettre de lancer le projet. "Nous sommes passés par une étude de faisabilité, dont les conclusions montraient que pour être viable et pérenne toute l'année, il fallait créer un bar, restaurant et commerce de dépannage associés." Le tout piloté par la mairie, qui propose également un logement au futur exploitant.

160 000 E de travaux

"Nous sommes arrivés 3 mois avant l'ouverture, ce qui nous a permis de guider les entreprises et d'intervenir dans les différents choix en matière d'aménagement et de décoration." Alain Hipp, le candidat sélectionné pour prendre l'établissement en location-gérance, est arrivé à Vabre-Tizac début mai pour une ouverture le 2 juillet.

La mairie s'est prononcée sur sa candidature au vu de son parcours : 14 années passées dans la restauration parisienne, chez Pétrus, en restauration collective à la tête d'un hôtel-restaurant en Île-de-France, et désireux de connaître autre chose que la vie urbaine. Son épouse, comptable de profession, apporte tout l'accompagnement nécessaire en matière de gestion. "Nous avons souhaité que le futur gérant prenne très tôt le projet en main pour qu'il puisse se l'approprier." Le montant des travaux supportés par la commune (160 000 E ) fait l'objet d'une subvention de 70 % apportée par le département, la région et l'État. Un contrat de location de 3 ans a été passé entre la commune et le gérant, qui a investi, pour sa part, 10 000 E pour le petit matériel de cuisine, la vaisselle et la terrasse. "C'est bien parti, confirme Alain Hipp. Nous sommes ouverts 6 jours sur 7 avec 2 services, dont celui du soir sur réservation pour les premiers jours de la semaine." Deux menus à 10 et 16 E, et pour l'hiver, un menu de terroir avec Stoffi, poule farcie. Certaines soirées à thème créées par Alain Hipp pour faire vivre les services les plus creux l'ont conduit à refuser 20 couverts, sa capacité étant de 60 places. zzz22

Alain Hipp et son épouse, qui l'accompagne dans la gestion de l'établissement.