du 6 octobre 2005 |
CONJONCTURE |
LANGUEDOC-ROUSSILLON
La spirale de baisse stoppée
Comme partout ailleurs en France, c'est le mois d'août qui a fait la différence.
Les professionnels du tourisme languedociens et roussillonnais ont donc attendu la fin du mois d'août pour répondre au sondage téléphonique mis en place depuis 1997 par le comité régional du tourisme. Si le terme de bilan, dans ce cas, est un peu excessif, l'image du ressenti de ces professionnels interrogés (ils représentent plus de 2 000 entreprises touristiques) permet cependant de tirer les grandes lignes de la saison 2005. Une saison mal partie au mois de mai, prometteuse en juin et, finalement, presque médiocre en juillet, ainsi que l'a souligné Christine Pujol, la présidente du CRT. "Heureusement, le mois d'août a sauvé la saison et a ainsi stoppé la spirale de baisse de l'activité que nous connaissions depuis 2001." En termes de chiffres, cela se traduit par le fait que 73 % des professionnels interrogés déclarent une hausse ou au moins une stabilité de leur activité.Le littoral a ainsi retrouvé un volume d'activité plus conforme à sa capacité d'accueil, et l'arrière-pays, à l'image de la Lozère 'boostée' par la proximité du viaduc de Millau et le passage du Tour de France, affiche dans l'ensemble un sourire rassuré. Seule la montagne n'a pas profité de ce retour de clientèle.
La
restauration fait la grimace
Il y a cependant des bémols à
évoquer. Comme le fait que la durée des séjours ne cesse de diminuer pour atteindre, en
moyenne aujourd'hui, 5,6 jours. À la baisse aussi, la part du budget consacrée à la
restauration. Dans ce secteur, les professionnels sont 39 % à évoquer un recul de leur
activité. Un chiffre que Jacques Mestre, président régional de l'Umih, imagine pour
fort encore lorsque seront connues les données définitives. Cette situation qui aurait
tendance à profiter aux saisonniers - sandwicheries, en particulier.
En contrepartie, l'argent qui n'est pas mis dans les
repas de type traditionnel permet aux visiteurs de profiter du tourisme de loisirs et culturel. Également, alors que
la viticulture régionale est en crise, les caveaux de dégustation (et donc de vente)
attirent de plus en plus de monde (et donc d'acheteurs). À noter, enfin, que la
clientèle française serait venue un peu plus nombreuse qu'en 2004. Une hausse sensible
du nombre de visiteurs italiens et espagnols est également soulignée par les
professionnels. Septembre qui a débuté avec des conditions météo remarquables peut
laisser espérer une bonne conclusion dans une région qui dévoilera à la fin de
l'année son schéma touristique, et va consacrer un budget à la formation des
professionnels afin d'améliorer la qualité de l'accueil et la pratique des langues
étrangères.
Jean Bernard zzz20h zzz20t
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L'Hôtellerie Restauration n° 2945 Hebdo 6 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE