du 27 octobre 2005 |
CAMPUS |
NOUVEAU CENTRE DE FORMATION
Un campus Ducasse à Cognac ?
Dans quelques semaines, Alain Ducasse annoncera son choix quant à l'implantation de son nouveau centre de formation, destiné à regrouper ses plateformes pédagogiques actuelles sur un seul et même site.
Deux
villes ont été retenues par le chef, Bordeaux et Cognac. Dans cette dernière, il a
rencontré dernièrement les élus locaux et régionaux, les chefs de grands
établissements et les différents partenaires possibles. Après avoir visité plusieurs
bâtiments ou lieux-dits comme le golf de Cognac et une construction du centre-ville, il
n'a pas révélé quel serait l'élu, tout en admettant qu'il pourrait tout aussi bien
faire construire une unité neuve sur un autre terrain.
Le projet développé par le célèbre cuisinier est
ambitieux, créateur de 70 à 80 emplois, et très convoité par la municipalité qui y
voit une chance de développement économique ou touristique. Après avoir dîné le jeudi
20 au Château de l'Yeuse (inscrit dans son association Châteaux & Hôtels de
France), il a évoqué son dossier avec Pascal Nebout, qui est un de ses élèves
réguliers en matière de stages. Les deux hommes se connaissent bien et s'apprécient
mutuellement, mais rien n'a réellement filtré de leur entretien. Interrogé, le chef de
l'Yeuse, une des plus belles résidences du Cognaçais, drivée par la dynamique Céline Demazières, n'a pu que rester
évasif.
"Alain Ducassse m'a confirmé son intérêt
pour Cognac, a-t-il précisé, mais son 'campus' serait idéal pour le
perfectionnement de tous les cuisiniers de notre région. Sans compter l'association entre
le produit (le cognac), la réputation de la cité et le renom du chef qui seraient
bénéfiques pour tous."
En filigrane, on peut également penser que le choix pourrait très bien porter sur les
aides des uns ou des autres. Alain Ducasse ne fait pas mystère d'avoir sollicité à ce
sujet la Région, la Ville ou diverses instances, ici comme à Bordeaux. Et que celui qui
mettra le plus profond la main à sa poche aura toutes les chances de l'emporter.
"Nous aurions besoin de lui, pour
remonter la réputation culinaire d'une région assez pauvre en grandes tables,
reconnaît Céline Demazière. Quant au Château de l'Yeuse, propriétaires et
dirigeants seraient tous prêts à jouer la carte d'un éventuel partenariat sur ce
projet." Réponse avant Noël, et réalisation du 'campus' d'ici ou d'ailleurs
pour le printemps 2007.
Jean-Pierre Gourvest zzz68v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2948 Hebdo 27 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE