du 3 novembre 2005 |
CAMPUS |
DIPLÔMES DE L'INSTITUT PAUL BOCUSE
UNE SOIRÉE DE PRESTIGE
Lyon (69) Directeur général de l'Institut Paul Bocuse, Hervé Fleury a fait le choix de l'Auditorium de Lyon pour la remise des diplômes aux étudiants de la 'Promotion André Daguin'. Une réussite.
Les trois majors français de promotion : Marguerite Hocquard, Raphaël Szurek et Pauline Pescheux. |
Les
violons avaient été rangés et l'orchestre n'est pas apparu. Habituel temple de la
musique classique, l'Auditorium de Lyon est devenu, l'espace d'une soirée, le plus grand
amphithéâtre de la ville. Prétexte ? La remise des diplômes aux étudiants de
l'Institut Paul Bocuse qui en avaient ainsi terminé de 2 ou 3 années d'études dans ce
qui reste la 'capitale de la gastronomie'.
Devant un auditoire de choix et avant d'indiquer la
création d'un master en janvier 2006, Hervé Fleury a souligné l'importance d'une telle
soirée où la nostalgie de voir une aventure se terminer se mélangeait à l'enthousiasme
manifesté par les récipiendaires ravis d'arborer leur diplôme. "Je suis fier
d'eux", a lancé le directeur général de l'Institut Paul Bocuse (IPB). "La
marche de ces jeunes venus de 22 pays me semble avoir pour moteur la sérénité. Ce que
l'institut apporte de plus à ses étudiants me semble être sa capacité à accueillir
chacun pour qu'il voit sa vie comme une voie, non comme un programme. Il faut vouloir
commencer, c'est-à-dire il faut vouloir, vouloir réussir", a-t-il poursuivi
avant de tendre son micro à André Daguin, 'parrain' comblé d'une promotion de 75
étudiants. Comme à son habitude, le président de l'Umih a conquis l'auditoire. Si Paul
Bocuse avait pu lui glisser amicalement qu'il "faudrait un traducteur", car
"avec son accent", personne ne comprendrait rien à ses propos, l'Auscitain
a été très vite rassuré : son message, truffé de mots d'esprit et de formules-chocs,
est fort bien passé et les applaudissements ont été nombreux.
"C'est la première fois que je vois un accouchement de 75 enfants. Ceux-là sont
venus au monde, à la rencontre d'un monde, vers les 25 millions de salariés dans le
monde. Vous aurez peut-être un métier de tous les dangers, mais un que vous n'aurez pas,
c'est le chômage", a-t-il indiqué en précisant que les professions
hôtelières étaient riches en possibilités d'emplois et de carrières.
"Il vous faudra oser, il vous faudra donner, car on est riche de ce que l'on
donne. Les métiers manuels
n'existent pas : il existe des métiers complets comme les nôtres. Vous avez appris des
mains vers le cerveau et vous n'oublierez jamais. La vie est une activité dangereuse dont
personne n'a jamais réchappé mais laissez pousser vos dents de l'ambition", a
conclu le 'parrain' dans un tonnerre d'applaudissements.
Jean-François Mesplède zzz68v
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Majors de promotion On compte 5 étudiants ainsi distingués : Marguerite Hocquard, Pauline Pescheux, Raphaël Szurek (France), Jutet Lim (Indonésie) et Felipe Vega Arias (Chili). Rentrée
d'automne 2005 Recherche sur le goût
et sur le café L'hommage d'Alain Ducasse |
Les mots pour le dire...
aux étudiants
"C'est une promotion
fabuleuse, un bon cru. Bon courage pour l'avenir mais je ne me fais aucun souci car, dans
nos métiers, il n'y a pas de chômage."
Paul Bocuse, président d'honneur de l'institut qui porte
son nom
aux parents
"Si vous avez voulu que vos enfants
viennent étudier à Lyon, c'est pour l'esprit d'entreprise de Paul Bocuse. Je considère
que c'est un privilège d'avoir à Lyon le plus grand cuisinier du monde. J'espère que
d'y avoir étudié restera pour vos enfants inoubliable, et que cela constituera un
viatique pour l'avenir."
Gérard Collomb, sénateur et maire de Lyon
sur le métier
"Pour réussir dans notre
profession, un bon comportement est essentiel.Il est indispensable de faire preuve
d'esprit d'équipe, d'écouter les autres et de les respecter. Nos métiers sont à la
base des liens sociaux. Si les équipes que vous serez amenés à diriger sont heureuses,
alors vos clients seront heureux."
Gérard Pélisson, président de l'Institut Paul Bocuse
aux diplômés
"Je vous félicite d'avoir été de
bons ambassadeurs de notre institut."
Gérard Pélisson
sur son parcours
"En 1re année, j'ai pu
donner une forme à un aliment. En 2e année, j'ai pu donner un goût à un
aliment. Mais en 3e année, je donne un coeur à un aliment. C'est un peu comme
votre amour de la cuisine. En 3 ans, j'ai beaucoup changé. Le penser, le voir, le respect
d'un produit. La présentation d'une assiette, l'organisation d'une cuisine. Je vais faire
une présentation de l'institut dans une école de Taïwan."
Shinchen Pu, étudiante taïwanaise
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L'Hôtellerie Restauration n° 2949 Hebdo 3 novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE