du 10 novembre 2005 |
PERSPECTIVES |
Quelque 300
congressistes réunis à la maison des arts et métiers Pari gagné pour Didier Chenet
Pari gagné pour le président du Synhorcat, Didier Chenet, qui vient de conduire à terme le 1er congrès national de la rue de Gramont. Un exercice de style à la hauteur d'une ambition qu'il cultive depuis le début de son mandat : faire du groupement le 2e intervenant CHR en France. Une grand-messe annuelle s'imposait. C'est chose faite. Lieu choisi pour ce baptême du feu : La Maison des Arts et Métiers, à Paris. Symboliquement vôtre. 2 jours de travaux, basés sur "l'échange et le dialogue" en présence d'invités triés sur leurs "compétences" : Marguerite Sequaris, secrétaire générale de l'Hotrec, Jacqueline Rotharmel, directrice générale de la délégation interministérielle pour la lutte contre le travail illégal, Frédéric Desclos, spécialiste du e-marketing au sein de la CCIP-Délégation de Paris, ou encore Didier Bailly-Caplan, de la direction générale de la DGCCRF. Plus de 200 professionnels en provenance d'Île-de-France, mais aussi de la Normandie et du Grand Sud, ont assisté lundi aux différents ateliers. Le matin, la commission fiscale et juridique, emmenée par l'hôtelière Michèle Lepoutre et Fabrice Rollo, a été particulièrement suivie des congressistes. Au menu : TVA, taxe professionnelle, accueil des handicapés, contrôle fiscal, reprise et transmission d'entreprises avec la participation d'un représentant de la chambre des notaires. La commission sociale a également fait audience. "Le travail illégal est un fléau qui fausse les règles de la concurrence, terni l'image de nos professionnels et rend plus difficile l'emploi des salariés dans notre branche d'activité", affirme Richard Muscatel, président de la commission sociale du Synhorcat. L'Europe était aussi au rendez-vous avec Christophe Paluel-Marmont. Pour Dominique Teissèdre, qui a notamment soumis le principe d'un passeport européen de qualification, la France doit "cesser de se replier" sur elle-même. "Nous devons participer à l'Europe, dit-elle avec véhémence. L'influence des normes européennes dans la vie économique va en s'accroissant. Il faut le savoir. L'Europe n'est pas une machine contre la France. Simplement, elle avance et nous devons avancer avec elle." L'après-midi du 7 novembre accueillait les adhérents par section. Les restaurateurs et traiteurs ont fait le point sur l'hygiène alimentaire, les obligations face aux autorités de contrôles et l'application des textes européens en France à la demande de Patrick Ameline, Henri Charvet, président national Euro-Toques France, s'est exprimé une nouvelle fois sur son opposition aux OGM dans l'alimentation. "Il n'y a pas de grippe aviaire dans les marmites d'Euro-Toques", a-t-il lancé au passage à l'intention des médias présents. À bon entendeur De leur côté, les cafés, bars et brasseries, sous la houlette d'Hervé Dijols, premier vice-président délégué du Synhorcat, ont évoqué la Charte de qualité version 2005, la révision des articles du Code de la santé publique concernant la réglementation des débits de boissons, et autre sujet qui fâche, la loi Evin. "Si nous allons vers une interdiction totale de fumer dans les CHR, celle-ci doit être préparée et faire l'objet d'aménagements en fonction de l'activité. Il serait incongru de ne pas pouvoir fumer dans un débit de tabac", estime-t-il à l'instar de l'auditoire. Quant aux hôteliers, ils ont fait salle comble avec le développement des ventes par internet. "L'avenir du secteur", sourit Michel Cadin, membre du bureau. Mardi matin, la formation, l'emploi et les contrats d'embauche ont été abordés par l'équipe de Françoise Petrucci, restauratrice, et d'Alain Condy, hôtelier. Une "priorité" pour le Synhorcat en 2005 comme en 2006, et "bien avant que le gouvernement n'en fasse sienne", a souligné Didier Chenet en séance plénière avant de clôturer sous les applaudissements nourris des siens.
Extraits du discours de clôture de Didier Chenet "Dans un secteur qui compte 800 000 salariés, qui peut se vanter d'être au 5e rang des employeurs de France, qui recrute mais se heurte trop souvent à l'absence de candidats, quoi de plus normal que de s'intéresser à l'emploi et à la formation ? L'enjeu est de taille. Sans collaborateur, que ferions-nous ? Que serions-nous ? Où irions-nous ? [ ] Concernant l'emploi, de nombreux dispositifs ont été mis en place [ ] Le chèque emploi pour les TPE [ ] est une excellente mesure. [ ] Le CNE est applaudi et doit être regardé comme le premier pas vers une plus grande souplesse du Code du travail. Cependant, nous regrettons qu'il soit limité aux entreprises de moins de 20 salariés. [ ] L'emploi, la formation, la valorisation de nos métiers, c'est aussi une affaire d'éthique. [ ] Le Synhorcat s'enorgueillit d'avoir signé la première convention de partenariat avec la préfecture de Paris pour la lutte contre le travail illégal, et s'apprête à signer la même convention cette fois au niveau national. [ ] L'apprentissage est au cur des préoccupations et de l'engagement du Synhorcat. Notre CFA Médéric, dont nous venons de reprendre les rênes, doit trouver [ ] la première place qu'il mérite. [ ] Les étudiants poursuivant des études supérieures bénéficient aujourd'hui du programme Erasmus*. Pourquoi nos apprentis n'en bénéficient-ils pas ? C'est dans ce sens que nous avons déposé un projet auprès de l'Hotrec pour faciliter cette mobilité. [ ] L'accord sur la formation professionnelle du 15 décembre 2004 [ ] a permis de rendre effectives pour nos entreprises les mesures du législateur en tenant compte de nos particularités. [ ] L'accord du 13 juillet 2004, qu'on appelle à tort l'accord octroyant une 6e semaine de congés payés puisqu'il a vocation à instaurer entre autres choses 11 jours de congé supplémentaires [ ] a un effet dévastateur sur nos comptes d'exploitation sans pour autant avoir eu les effets attendus en matière d'emploi. [ ] Avec l'Hotrec, nous venons de gagner une importante bataille en matière de lobbying sur le dossier TVA. [ ] L'ensemble des syndicats européens de l'hôtellerie-restauration a voté à l'unanimité son soutien à la baisse de la TVA. [ ] En matière de salaires, nous considérons que nous avons déjà largement donné, l'amélioration de la grille de salaires venant boucler le dispositif. [ ]. Tout comme vous, j'attends avec impatience le résultat de la réunion Ecofin de ce jour. Si par bonheur le résultat d'avère positif [ ], le Synhorcat retirera son recours devant le Conseil d'État concernant l'accord de juillet 2004. [ ] S'il s'avère négatif, il est de notre devoir de continuer le combat mais aussi de prévoir un plan de sauvetage. Nous ne pouvons laisser nos entreprises dans l'expectative et sous le coup d'un arrêt des allégements dits Sarkozy au 31 décembre 2005." zzz74v * Erasmus est un programme de coopération à l'échelle européenne destiné aux étudiants de niveau supérieur. |
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L'Hôtellerie n° 2950 Hebdo 10 novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE