du 1er décembre 2005 |
S'EXPATRIER |
Un petit coin de paris en plein Moscou
Amaury Tremblay, la trentaine, a choisi Moscou pour lancer une brasserie. Boulanger de formation, il a choisi la restauration car les investissements sont moins lourds.
Amaury Tremblay et sa fiancée Dasha, qui travaille avec lui au Paname. |
Avant
la capitale russe, Amaury Tremblay s'était déjà essayé au business en Amérique du
Sud. D'un bref retour en France, il tire la conclusion qu'il n'y a plus rien à faire dans
son pays natal en boulangerie ou en restauration. Sur une piste avancée par son père,
qui avait travaillé avec des Russes à l'époque soviétique, il vient "jeter un
coup d'oeil". Rapidement, il se décide, récupère un local en entresol dans une
arrière-cour, un ancien club de jazz, en plein centre de Moscou.
L'investissement total s'élève à 300 000 E, avec
un partenaire russe qui détient 10 %
des parts et gère toutes les questions administratives. Quelques travaux et le Paname
ouvre en 2003. Un concept simple mais efficace. Il a recréé une brasserie parisienne
dans le mobilier comme dans le décor, avec des photos sur Paris, de la musique bien
française comme Aznavour, Piaf, Trénet
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Soirée
beaujolais nouveau
"Il y avait déjà beaucoup
de restaurants axés cuisine française à 150 E , et des chaînes à quelques
centaines de roubles, mais rien ou presque à 30 E", explique Amaury Tremblay.
C'est donc le créneau choisi. La clientèle est moitié russe et moitié expatriés.
"Il y a 5 000 Français à Moscou", ajoute-t-il. Et le Paname est devenu
un lieu de rendez-vous pour beaucoup d'entre eux. D'autant plus qu'Amaury Tremblay joue le
jeu à fond en organisant des concours de pétanque, un bal musette pour le 14 Juillet ou
le lancement du beaujolais nouveau.
Ouvert 7j/7, comme tous les restaurants à Moscou,
le Paname emploie 35 personnes, "une équipe très stable",
souligne-t-il. Et il propose assiette de charcuterie (18 E), avec des rillettes maison,
bouchée à la reine (9 E), soupe à l'oignon (4,50 E), frisée aux lardons (6,60 E),
escargots (7,50 E), cuisses de grenouille (10 E), etc. Avec du pastis pour apéritif et
des vins français. Tout cela va de 4 E l'huître (elles sont vendues à l'unité) à 15 E
l'andouillette de Troyes, et 25 E pour le tournedos Rossini, sauce à la truffe ou la sole
meunière. Pour diriger les cuisines, c'est un Russe qui a fait ses classes dans plusieurs
restaurants français.
Et les projets ne manquent pas pour Amaury Tremblay. "Il y a plein
d'opportunités, à Moscou et en dehors." Il envisage de lancer une boulangerie
et une activité traiteur. "Il y a une forte demande dans ce domaine." < zzz22v zzz99
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L'Hôtellerie Restauration n° 2953 Magazine 1er décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE