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	du 5 janvier 2006	CONJONCTURE

Baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme

NOVEMBRE FAIT SOURIRE LES HÔTELS PARISIENS ET PLEURER LES PROVINCIAUX

Le 11^e mois de l'année 2005 se caractérise par une situation très contrastée entre l'hôtellerie parisienne et celle de province. Affluence de clients et dépenses soutenues ont boosté le RevPar des établissements de la capitale. En revanche, les unités de province ont rencontré davantage de difficultés.

Décidément, les consommateurs sont de plus en plus imprévisibles. Et établir des prévisions relève désormais d'un véritable exploit. La preuve : après un mois d'octobre franchement décevant pour ce qui concerne l'hôtellerie parisienne, et plutôt flatteur pour les hôtels provinciaux, les résultats enregistrés sur novembre traduisent un phénomène totalement inverse.

Selon les données du baromètre mensuel du cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme, l'activité a été particulièrement soutenue en novembre 2005 pour les établissements de la Ville lumière.

À commencer par le segment haut de gamme dont le revenu par chambre disponible (RevPar) a sensiblement progressé, passant de 131 E en 2004 à 155 E (+ 18,1 %). Une hausse significative qui a d'ailleurs profité à l'en

semble des catégories analysées puisque les Palaces et Grand luxe ont vu leur RevPar grimper de 19,5 % (257 E), tandis que celui des Hôtels de charme augmentait de 15,2 % (202 E) et celui des First class et Gros porteurs de 18,1 %.

Du côté des unités dites de moyenne gamme (2 et 3 étoiles), la tendance a également été assez favorable. Les 2 étoiles ont ainsi observé une hausse de 10,8 % de

leur RevPar (50 E), alors que les 3 étoiles supérieur amélioraient l'indicateur phare de la profession de 21,8 % (101 E) et les 3 étoiles standard de 16,4 % (71 E). De nettes améliorations qui sont essentiellement dues à une croissance des taux d'occupation. À l'exception des hôtels 3 étoiles supérieur et 2 étoiles, le niveau de fréquentation a effectivement affiché une progression à 2 chiffres.

Les prix moyens en province n'ont pas compensé la baisse de clientèle

Comme souvent au cours des derniers exercices, ce sont les Palaces et les Grand luxe qui ont réalisé la meilleure performance en termes d'occupation franchissant la barre des 70 % (soit + 15,5 %). S'agissant du moyen de gamme, les 3 étoiles standard ont été les mieux lotis accueillant 10,4 % de clients supplémentaires par rapport à l'année précédente.

À noter en outre que venus plus nombreux dans les hôtels de la capitale, les clients ont aussi dépensé davantage. En témoigne une augmentation conséquente des recettes moyennes chambre (RMC), notamment pour les 3 étoiles supérieur (+ 13,1 % à 126 E).

Paris ne reflète pas, hélas, la situation de la France ! De fait, la province a passé pour sa part un assez mauvais mois de novembre ne profitant guère de l'affluence de la clientèle parisienne. Le taux d'occupation n'a ainsi grimpé que de 2,1 % pour les hôtels 4 étoiles et de 3 % pour les 2 étoiles. Par ailleurs, la RMC a finalement fait un peu de surplace. Résultat : le revenu par chambre disponible des hôtels 2 et 3 étoiles a crû de manière relativement modeste.

Cette croissance a ainsi atteint respectivement 5,4 % pour l'hôtellerie économique et 2,3 % pour le segment moyen de gamme. Pire. Le RevPar de l'hôtellerie haut de gamme a, lui, chuté de 3,7 % à 76 E contre 78 E un an auparavant. Des chiffres un peu inquiétants pour la fin de l'année.

Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme zzz20h

 
Les hôtels 3 étoiles supérieur parisiens ont vu leur recette moyenne chambre progresser de 13,1 % en novembre.

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L'Hôtellerie n° 2958 Hebdo 5 janvier 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE