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Trois questions à…
Marie-Christine Fournial, proviseur du lycée des métiers de la restauration, de l’hôtellerie et du tourisme de Chamalières

L’Hôtellerie Restauration : Quel est l’historique de la formation en hôtellerie-restauration dans la région ?
Marie-Christine Fournial : En 1980, il existait une filière garçons à Amédée Gasquet et une filière filles au lycée Sidoine Apollinaire. La construction du lycée de Chamalières a permis de les réunir, d’ouvrir des filières technologie en plus des filières professionnelles existantes et de doter la région d’un ensemble de formations performantes avec la création de BTS à partir de 1983, puis de bac professionnel pour compléter les BEP. Bien suivi par le conseil régional pour son équipement, le lycée dispose de 3 restaurants, de 2 pâtisseries, d’une salle de sommellerie, d’un labo culinaire, de 3 chambres d’hôtel et de 6 cuisines régulièrement entretenues et rénovées par l’instance régionale. En tant que lycée, nous avons pris sur nos fonds propres les moyens de créer le cadre, de faire réaliser des décorations originales. C’est important pour notre activité de restaurants d’application d’offrir un lieu agréable à la clientèle.

Comment se portent les formations en hôtellerie-restauration ?
Elles marchent globalement bien. Nos effectifs augmentent régulièrement ou restent stables. Sur une vingtaine d’années, nous avons gagné une centaine d’élèves - toutes filières confondues puisque nous sommes aussi lycée général. Nous avons actuellement 370 élèves ou étudiants en technologie, BTS inclus, et 172 en filière professionnelle. Cela mobilise 25 enseignants en cuisine et service, 17 en tourisme, économie et gestion.
Malgré tout, il y a un tassement pour les formations technologiques, dû à la multiplication des ouvertures de filières dans ce secteur en France. Tandis que les demandes se renforcent ou restent maintenues pour le bac professionnel et que nous ne pouvons pas répondre favorablement à toutes celles qui nous parviennent. Il y a aussi les MAN : moins connues, ces classes de Mises à Niveau s’adressent aux bacheliers ou diplômés de l’enseignement général qui, finalement, veulent se tourner vers la cuisine, le service ou l’hôtellerie. Mais nous n’avons qu’une classe disponible et nous devons refuser pas mal de sollicitations. Cela prouve que les métiers de l’hôtellerie-restauration attirent toujours du monde.

Quels projets pour le lycée de Chamalières ?
Nous sommes devenus lycée des métiers de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme l’an dernier. Nous travaillons en synergie avec le lycée professionnel de Brassac. Nous allons persévérer dans cette voie. Et nous sommes aussi sur un gros projet : un amphithéâtre modulable, financé par la Région Auvergne. Les travaux doivent débuter à la rentrée prochaine.
Propos recueillis par P. B.