du 19 janvier 2005 |
HÉBERGEMENT |
POUR QU'ACCOR DEVIENNE "LE LEADER DE L'HÔTELLERIE ET DES SERVICES, RECONNU PAR SES MARQUES ET SA QUALITÉ DE SERVICE"
GILLES PÉLISSON S'ENTOURE D'UN COMITÉ EXÉCUTIF MULTICULTUREL ET MULTINATIONAL
Alors qu'il prépare un plan à 3 ans, le nouveau directeur général d'Accor adopte un organigramme "simple et ramassé" tout en privilégiant une répartition géographique et
par secteur d'activité. L'un des axes stratégiques de la politique de Gilles Pélisson vise à "donner une visibilité accrue aux marques".
Gilles Pélisson, nouveau directeur général d'Accor : "Dans un métier de services, c'est la proximité avec le terrain qui prime." |
Ce
qui est formidable avec Gilles Pélisson, c'est qu'il nourrit non seulement
de grandes ambitions pour Accor - il veut en faire "le leader de l'hôtellerie
et des services, reconnu par ses marques et sa qualité de service" - et
semble être en outre le genre d'homme à vouloir tenir ses promesses.
La preuve. Intervenant à l'occasion de l'assemblée générale
mixte des actionnaires, le nouveau patron opérationnel du numéro 1 de
l'hôtellerie européenne avait d'entrée de jeu promis "une organisation
simplifiée et ramassée".
Chose promise, chose due ! Le nouvel organigramme
d'Accor est à la fois simple et lisible. Mieux encore. Il repose - comme
nous l'avions révélé dans notre édition précédente
- sur 12 personnalités "capables de jouer en équipe", de bénéficier
de la complémentarité de chacune et "obsédées par la satisfaction
du client". De fait, la dream-team de Gilles Pélisson se caractérise
par des profils professionnels et des nationalités différentes. "C'est
un cocktail que j'espère détonnant, au service d'une vraie ambition",
a déclaré avec humour le directeur général d'Accor en présentant
son état-major à la presse.
Un état-major "rapproché,
multiculturel et multinational" qui - chapeauté en direct par le nouveau
directeur général - s'articule autour de 2 principes : une répartition
par zone géographique et par secteur d'activité. Ainsi Yann Caillère
- ex-président de Louvre Hotels - occupe-t-il le poste de directeur général
de l'hôtellerie Europe du Sud (dont la France), Moyen-Orient et Afrique. À
cette vaste zone de responsabilités s'ajoute celle des opérations Sofitel.
Création d'une direction
de la stratégie et du développement hôtelier
Comme prévu, le Britannique
Michaël Flaxman conserve, lui, la main sur l'Europe du Nord, tandis que Firmin
António (Français né au Portugal), "pilier historique du groupe
au Brésil", se voit confier la direction de Accor Amérique latine.
Parallèlement, Georges Le Mener garde la
direction générale d'Accor Amérique du Nord. Tout comme l'Australien
David Baffsky reste à la tête de Accor Asie-Pacifique. De son côté,
Roberto Cusin est nommé directeur général de Accor Italie.
Parmi les 12 heureux élus figurent évidemment
Jacques Stern, qui non seulement continue de piloter les finances du groupe, mais
prend également sous son aile les achats et les systèmes d'information.
Cathy Kopp - seule femme du comité exécutif -, déjà directeur
général des ressources humaines d'Accor depuis novembre 2002, a aussi
en charge désormais le développement durable. S'agissant de Serge Ragozin,
il conserve les commandes de Accor Services, alors que Pierre Todorov, secrétaire
général du groupe, a dorénavant la responsabilité de secrétaire
du conseil d'administration.
Par ailleurs, Gilles Pélisson
crée une direction de la stratégie et du développement hôtelier.
"On ne peut pas être attaquant et défenseur à la fois. Chacun
a un rôle clairement défini dans une équipe. Raison pour laquelle
j'ai jugé nécessaire de créer cette nouvelle fonction qui aura presque
une fonction d'audit interne", a expliqué le directeur général
d'Accor. Fonction qui échoit à une vieille connaissance du groupe, à
savoir Philippe Adam, ancien de chez Compass et précédemment de Accor
où il a passé 10 ans de 1986 à 1996. Reste un/une inconnu (e) :
le directeur général du marketing de l'hôtellerie et des marques.
Un membre qui devrait rejoindre prochainement
l'équipe dirigeante d'Accor.
Refonte du pôle tourisme
et loisirs
Gilles Pélisson n'en
étant cependant pas à son galop d'essai en la matière (loin s'en
faut) affiche déjà clairement sa volonté en termes de marketing.
La politique des marques hôtelières sera d'ailleurs au coeur de son action.
Après le développement de la marque ombrelle 'Accor Hôtels', il
est temps selon lui de donner "une visibilité accrue aux différentes
enseignes hôtelières du groupe". D'autant qu'Accor possède une
panoplie de marques fortes sur lesquelles il entend bien capitaliser.
Bien entendu, une "revue
stratégique" de ces dernières est d'ores et déjà planifiée
afin de "s'assurer que les enseignes sont clairement positionnées sur leur
marché". Un élément est toutefois aujourd'hui acquis : la refonte
du pôle tourisme et loisirs. Les établissements hôteliers composant
cette entité réintègrent chaque zone géographique. Par contre,
Gilles Pélisson souhaite mettre l'accent sur les activités de thalassothérapie
et des spas. Tout comme sur Suitehotel qu'il estime être un "produit innovant"
constituant "un atout dans la panoplie des marques hôtelières
d'Accor". S'agissant de Lenôtre, le directeur général de Accor
tient à souligner : "C'est une marque-clé rattachée à
Patrick Scicard. Capable de porter la modernité du luxe, le savoir-faire de
Lenôtre peut irriguer les autres enseignes du groupe."
Revue stratégique des
actifs
Au-delà de l'action
marketing, le patron opérationnel de Accor va poursuivre la politique de gestion
immobilière qui vise à céder des murs d'hôtels. "Nous
avons un patrimoine immobilier très riche. Les cessions qui ont commencé
vont se poursuivre. Il n'y a pas de raison de ne pas en profiter, surtout dans les
moments de haut de cycle", a souligné l'intéressé. Et de préciser
cependant : "Il va falloir aussi continuer de créer de nouveaux actifs.
D'ailleurs, nous devons revendiquer un vrai savoir-faire dans la conception d'hôtels."
En clair, Gilles Pélisson n'a pas l'intention d'imiter à la lettre les
grands groupes anglo-saxons qui vendent à tour de bras leurs murs.
Claire
Cosson
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La dream-team du groupe Accor
GILLES
PÉLISSON, DIRECTEUR
GÉNÉRAL D'ACCOR
Philippe
Adam
Firmin
António
David
Baffsky
Yann
Caillère
Roberto
Cusin
Michaël
Flaxman
Cathy
Kopp
Georges
Le Mener
Serge
Ragozin
Jacques
Stern
Pierre
Todorov |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2960 Hebdo 19 janvier 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE