du 19 janvier 2005 |
ÉDITO |
Dans le bon sens
Bigre ! Pas moins
de 6 ministres, et non des moindres, pour accompagner le Premier d'entre eux qui
présentait son deuxième plan pour l'emploi depuis sa nomination à
Matignon.
C'est dire si le sujet est d'importance pour le gouvernement qui sait
très bien que le chômage est la principale préoccupation des Français,
la cause, non seulement des mauvais sondages, mais aussi de la plupart des maux
bien réels que la société française semble avoir beaucoup
plus de difficultés à résoudre que les nations comparables.
Après le 'Contrat nouvelles embauches' de l'été
dernier, c'est le tour du 'Contrat première embauche' d'être mis en place
à destination des jeunes de moins de 26 ans, dans les entreprises de plus
de 20 salariés.
Chacun le sait, les rigidités du Code du travail constituent
un lourd handicap au développement de l'emploi dans un pays où le
régime des droits acquis ressemble aujourd'hui à un millefeuille de
lois, décrets, circulaires, jurisprudences et autres conventions particulièrement
indigeste, tant pour les employeurs que pour les salariés. Il faut donc se
féliciter que les pouvoirs publics prennent la mesure de l'urgence à
réformer un système stérilisant qui nuit à ceux-là
mêmes qu'il est censé protéger.
Certes, ce n'est pas par la magie d'une refonte des relations
du travail que le chômage va disparaître. Mais au moins, si la conjoncture
se révèle plus active dans les prochains mois - il n'est pas interdit
d'espérer -, il sera plus facile pour les entreprises - et notamment les plus
petites qui constituent l'immense majorité de l'industrie hôtelière
française - de pourvoir aux besoins de main-d'oeuvre sans crainte d'alourdir
excessivement les charges d'exploitation.
Le gouvernement n'est pas pour autant quitte de sa tâche
à l'égard des PME dont il cherche à faciliter la gestion.
La profession, rappelons-le, est toujours en attente d'une décision
sur la baisse de la TVA, tout en bénéficiant du système prolongé
des allégements de charges obtenus en juillet 2004. Ce provisoire ne peut éternellement
se maintenir, car les entreprises ont besoin d'un minimum de visibilité pour
se développer, investir, préparer l'avenir.
Et puis, ni les hôteliers ni les restaurateurs ni les cafetiers
ne sont, sauf rares exceptions, d'éminents juristes, ce qu'on ne leur demande
pas d'ailleurs. Là encore, il est grand temps de faire le ménage : entre
CDD, CDI, CNE, CPE, et tous les cas intermédiaires d'alternance, d'insertion et
autres formules nées de l'imagination débordante des technocrates du ministère
du Travail. Afin de pouvoir enfin embaucher en toute clarté et sérénité.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2960 Hebdo 19 janvier 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE