du 2 février 2006 |
RESTAURATION |
AUX GASTRONOMADES D'ANGOULÊME
Combats de chefs
Angoulême (16) Les Gastronomades auront remporté, à l'occasion de leur 11e édition, un succès désormais habituel, avec près de 90 000 visiteurs en 3 jours. De quoi satisfaire les organisateurs d'une manifestation considérée par Joël Robuchon en personne comme "une plate-forme d'échanges sans égale", et par Marc Veyrat comme "un des salons de France le plus bluffant".
Stéphane Jego, de L'Ami Jean à Paris (VIIe) en tablier. À ses côtés, Jean-Sébastien Petitdemange (RTL), et Louis Gillet, président des Gastronomades. |
Les
7 000 m2 dévolus à l'événement, répartis à
travers la capitale charentaise, avec 180 exposants, et pour la première fois
3 délégations étrangères (russe, allemande, anglaise), ont donc
fait l'actu de ce long week-end frileux. Des rencontres publiques - et gratuites
- se sont déroulées, avec leçons de cuisine, culture gastronomique
ou joutes culinaires entre grands professionnels. Pour ces dernières, des grands
chefs renommés avaient fait le déplacement afin de s'affronter pacifiquement,
comme Jacques Pourcel, Nicolas Le Bec, Stéphane Jego, Michel Roth, Philippe
Redon (1 étoile en son restaurant éponyme de Limoges) ou le local Thierry
Verrat (1 étoile à La Ribaudière en Charente).
Ces combats de toqués auront été
l'animation la plus appréciée des Angoumoisins qui se sont littéralement
bousculés pour y assister. L'idée première étant de comparer
les idées et les trouvailles de chacun, entre présentation de recettes,
construction de plats ou assaisonnements personnels. Le tout à base d'un
panier commun, sur des démonstrations absolument improvisées, ce qui a
permis à chacun d'exprimer
au mieux son savoir-faire devant un public connaisseur qui n'aura pas ménagé
ses applaudissements.
"Nous sommes ici en représentation, a
reconnu Jacques Pourcel, venu de son Jardin des Sens montpelliérain.
Notre métier est notre passion que nous sommes heureux de faire partager à
des anonymes, appréciant certes les bons plats, mais aussi les produits qui
les composent. Quant aux 'affrontements' entre chefs, il s'agit plus d'une démonstration
des connaissances de chacun que d'une joute. Nous avons tous nos talents."
Une manifestation qui grandit
en qualité
Les Gastronomades auront
vécu également des instincts précieux, au cours des Leçons
de cuisine organisées dans la cour du superbe Hôtel des Ducs (actuelle
mairie), mais aussi à travers de nombreux modules. On notera les débats
sur le vin ou sur le pineau, l'intervention des scolaires venus faire leurs 'petits
plats', les prix littéraires, créatifs, artistiques accordés pour
l'occasion. Et on n'oubliera pas les petits-déjeuners Sopexa durant lesquels ont été soulevées quelques réflexions
(crise des vocations, bien manger à l'école, cuisine familiale, etc.).
Cette manifestation qui, chaque année, grandit
en qualité, est devenue une véritable référence à la
fois pédagogique, documentaire et culinaire. C'est pourquoi, parmi la foule
immense des visiteurs, on découvre les plus grands chefs, les meilleurs producteurs
et les grands intervenants de l'agroalimentaire de la région, mais aussi d'ailleurs.
Le Poitou-Charentes est une terre de cocagne avec ses vins et alcools, ses fromages,
ses huiles, ses viandes, ses cagouilles et autres aliments terriens. Ses Gastronomades
sont en quelque sorte désormais de ses ambassades.
Jean-Pierre
Gourvest
zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2962 Hebdo 2 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE