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du 2 février 2006
RESTAURATION

650 000 VISITEURS SUR 10 JOURS

Le Festival Interceltique a fait son beurre

Lorient (56) La queue au self du lycée Dupuy de Lôme n’en finit pas de s’étirer alors que sonnent 14 heures. À l’accueil, une bigouden en jupe et coiffe contrôle les badges permettant l’accès au restaurant scolaire tandis que d’authentiques joueurs de cornemuse irlandais en tenue d’apparat s’attablent devant leur plateau.

Aujourd’hui, boeuf bourguignon et petit rouge d’Anjou parfument la salle de cantine. Un repas costumé de mardi-gras ? Que nenni ! Un ordinaire du genre breton : les coulisses du Festival Interceltique de Lorient qui se sustente ! Comme un immense déjeuner de famille qui aurait lieu à la cantine, entre gens de bagad et musiciens celtes de tous poils. “Hier cotriade, mercredi potée bretonne, des classiques que nous réclament chaque année les délégations. Soit une moyenne de 1 200 repas quotidiens à servir, avec un pic demain midi après la grande parade. Toute une logistique que de nourrir matins midis et soirs 300 bénévoles et 4 500 artistes !”, confie Emmanuel Kerisouet, responsable de la restauration des équipes de travail. Il gère donc 45 personnes et un budget conséquent de 10 euros par tête et par repas. Une activité au gigantisme de rigueur, comme tout ce qui touche au FIL. Comprenez Festival Interceltique de Lorient, le plus gros événement de cette envergure de l’Ouest avec 650 000 visiteurs sur 10 jours et autant de bouches à nourrir. Et de préférence avec tous les panels de budgets, de la patate braisée à 1,50 euro aux repas gastronomiques servis aux officiels du festival. Pour ce faire, le FIL s’occupe seul de ses artistes et de ses bénévoles mais fait appel aux services de Concept pour gérer la vingtaine de bars du lieu et le Club K, espace VIP qui accueille partenaires et sponsors. Pour eux, tartare de Saint-Jacques et magret de canard à la carte, entièrement gratuite, des tables réservées à l’avance, le choix entre buffet et menu et une vue sur le port. Soit environ 2 200 couverts sur la dizaine de jours du festival pour le Club K. Quant aux buvettes, elles écoulent plus de 7 000 litres de bière et cidre pendant la quinzaine. “Le FIL est un événement important dont la gestion nécessite les services d’un prestataire, explique Philippe Claude, directeur et cofondateur de Concept. Le cahier des charges est serré, on choisit les boissons en fonction des partenaires et on exerce un contrôle strict sur les prix du festival qui reste un événement populaire. Concept a repris la gestion des buvettes après 30 ans de politique associative pour apporter à la clientèle un professionnalisme et une idée du service que le bénévolat excluait. C’est une mission qui s’inscrit dans une démarche commerciale indispensable pour le FIL qui cherche à développer son chiffre.”
Au village celte, la restauration se veut bon marché et roborative : 14 stands et 100 personnels saisonniers pour vendre en 10 jours une 30aine de tonnes de nourriture, soit 70 000 repas. “Le principe : un plat d’entrée de gamme à 3,50 euros, type andouillette, galette-saucisse, moules-frites ou cochon grillé : le prix ne doit pas être rédhibitoire car on s’adresse à des visiteurs qui ont par ailleurs le prix des spectacles à assumer”, confie Fabrice Loher, responsable restauration sur le site. Des prix qui déterminent la rentabilité d’une saison : pour l’ensemble des hôteliers-restaurateurs de Lorient, le FIL signifie le triple de fréquentation pour la période, une hausse non négligeable.
Gaëlle Marchandise-Girard zzz22v 962q3

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L'Hôtellerie Restauration n° 2962 Hebdo 2 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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