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	du 16 février 2006	ÉDITO

Transparence

Une fois n'est pas coutume, nous vous proposons cette semaine une rencontre avec celui que d'aucuns d'entre vous auraient facilement tendance à diaboliser, Jean-Pierre Petit, dont le nom sonne tellement français qu'on a du mal à songer qu'il est à la fois p.-d.g. de McDonald's France et numéro 2 européen de la multinationale du fast-food.

D'abord, Jean-Pierre Petit est un exemple de ce fameux 'ascenseur social' qui connaît actuellement quelques difficultés de fonctionnement. Peu porté sur les études, le futur président de McDo fit une brillante carrière dans la publicité avant de rejoindre, il y a 11 ans, 'l'empire du hamburger' comme le nommait Ray Kroc, fondateur de l'entreprise. C'est l'occasion de rappeler que le fast-food n'est pas un "petit boulot", selon la stupide expression d'une ministre qui inventa les 35 heures, mais une activité professionnelle à part entière qui s'est aujourd'hui intégrée dans la profession avec ses spécificités, ses techniques de management, son marketing, sa politique qualitative qui ont fait leurs preuves.

Parmi les exigences que s'impose McDo, l'une d'entre elles, la transparence, ne peut être ignorée par tous les établissements de l'hôtellerie et de la restauration.
Sur ce seul point, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour répondre à une demande croissante du consommateur qui se montre de plus en plus soucieux de nutrition, de composition des produits, de leur origine, de leur label et bien entendu des prix de ce qu'il consomme quotidiennement.
Et les nouvelles 'peurs alimentaires' comme celle qui se développe autour de la grippe aviaire ne feront que renforcer cette tendance.

Il appartient alors à toute la profession, si elle veut garder et renforcer la confiance des clients, de consentir à un vaste effort de remise en cause de ses traditions ancestrales qui ne correspondent absolument plus à l'attente du marché, à la fois exigeant et infidèle. Si demain, le restaurateur ne s'engage pas - autant en matière de prix que dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la garantie des origines - à un sérieux effort de cohérence, il risque fort de rencontrer de cruelles déconvenues.

D'autant que du côté des entreprises structurées, on a depuis longtemps mesuré l'enjeu majeur de la confiance des consommateurs. Une leçon à méditer que McDo vous offre avec la lecture de l'interview de son dirigeant : il sait de quoi il parle.
L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2964 Hebdo 16 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE