du 2 mars 2006 |
VIE PROFESSIONNELLE |
EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
La révolte des Restaurateurs de France
La dissolution de l'association régionale a été décidée à une très large majorité. Les restaurateurs labellisés du Languedoc-Roussillon affirment ainsi leur autonomie. En attendant sans doute la création d'un autre label.
Serge Grosse, président régional, en chef de file d'un "canal historique" des Restaurateurs de France. |
C'est
un vent de rébellion qui a soufflé lors de la dernière assemblée
générale de l'association des Restaurateurs de France en Languedoc-Roussillon
: sur les 37 membres présents, 36 ont décidé de dissoudre la structure
régionale. Un coup d'éclat qui vient de loin, selon le président
régional Serge Grosse, qui a pris également position pour la dissolution
: "Lorsque j'ai pris mes fonctions il y a un an, une consultation interne avait
déjà révélé les importants clivages entre notre association
et les instances nationales ; les professionnels du Languedoc-Roussillon souhaitaient
déjà obtenir une plus grande autonomie de gestion qui ne leur a pas
été accordée." La région comptait alors 114 adhérents.
Aujourd'hui, faute d'avoir été écoutés, ils ne sont plus que
79, sans déduire les 36 'mutins' de la dernière assemblée générale.
Ces adhérents sont d'ailleurs libres de conserver le logo du label sur leur
devanture. Mais il semble évident que les restaurateurs rebelles n'en resteront
pas là, et que l'on assistera probablement dans les prochaines semaines à la naissance d'un
nouveau label régional. Les professionnels locaux ont en fait très mal
supporté le centralisme dont aurait fait preuve l'association nationale des
Restaurateurs de France, notamment au niveau de la collecte des cotisations, mais
aussi dans le choix des nouveaux adhérents. "Nous avions réalisé
un travail de sélection en partenariat avec les 9 chambres de commerce de la
région, qui n'a pas été pris en compte, fulmine Serge Grosse,
ce qui prouve le manque de considération à notre égard".
Le président du Languedoc-Roussillon ne connaît d'ailleurs même
pas aujourd'hui les nouveaux membres régionaux. Ce qui attise davantage son
mécontentement : "Le Languedoc-Roussillon est tout de même le berceau
des Restaurateurs de France, et il est logique par conséquent que la labellisation
ait une justification régionale ; c'était même la raison d'être
de ce label dont nous voulons retrouver l'essence." Les professionnels qui ont
fait scission sont libres désormais de travailler en ce sens.
Francis
Matéo zzz22v zzz76v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2966 Hebdo 2 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE